Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 84]

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EXTRAITS DE JOURNAUX.

CAITMIE.

27. Sur la cristallisationr du carbure de fer.

Le D. Clarke a vu à Borrowdale des morceaux de carbure de fer polyédriques, qui le portent à croire que la forme de cette substance est le prisme oblique à base rhomboïdale, et que, le grand angle de la base est de ri 80. 28. Sur les alliages de l'acier; par 1111W. Stodart et Faraday (An. de Ch., t. XXI, p. 62).

Nous avons préparé en grand, pour les employer dans les arts, les alliages de l'acier avec l'argent et avec le platine, et nous avons essayé de nouvelles combinaisons dans le laboratoire ; savoir, de l'acier avec le palladium, le rhodium, l'osmium et le chrôme. Nous avions l'intention d'allier aussi le titane avec l'acier ; mais « nous n'avons pas encore trouvé un creuset capable de 'résister à la haute température nécessaire pour réduire cornplétement l'oxide de titane, ou plutôt nous sommes disposés à demander si on a jamais réduit ainsi ce métal. » La meilleure proportion pour combiner l'argent avec l'acier est de T,;-7 , et pour les autres L'alliage d'argent est plus dur que métaux de le meilleur acier fondu ; l'alliage de platine est moins dur que l'alliage d'argent, mais il a beaucoup plus de corps. Les alliages de rhodium, de palladium sont aussi très-bons. Parties égales d'a-

cier et de rhodium donnent un alliage fusible, qui prend un poli de la plus rare beauté et qui ne se ternit pas à l'air ; il serait très-propre à faire des miroirs. L'acier allié avec o, oi à o, o5 de chrôme est extrêmement dur, aussi malléable

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que le fer, et donne un très-beau damassé ,, que la chaleur seule rétablit lorsqu'on l'a fait disparai tre en polissant l'acier. Ces divers alliages ne sont pas également attaqués par les acides. Voici l'ordre dans lequel ils le sont le moins par l'acide sulfurique : l'acier, l'alliage de chrôtne, ceux d'argent, d'or, de nicd'osmium, de pallakel de rhodium, dium et de platine. Avec l'acier, l'action de l'acide est à peine perceptible. L'alliage d'argent ne donne que très-peu de gaz. L'alliage de platine se dissout avec une grande rapidité ; il se dissout également bien dans l'acide acétique et même dans les acides oxalique et tartrique. -

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Les alliages durcis par la trempe donnent,

lorsqu'on les soumet à l'action de l'acide sulfurique affaibli, une poudre carbonacée métallique noire, et les mêmes alliages .non trempés se recouvrent d'une couche épaisse d'une substance métallique grise, tendre, douce au toucher, qui ressemble à la plombagine. L'eau n'altère pas cette dernière matière; mais l'air la décolore et oxide le fer: lorsqu'on la fait bouillir dans l'acide,

elle est réduite au même état que la poudre tenue des alliages durs. La poudre noiré s'enflamme à l'air à: la température de 15o à 200" , et brûle, comme le pyrophore , avec beaucoup de fumée, ou avec flamme, si on ratfume. Le,résidu est de l'oxide de fer mêlé au métal allié: ces mêmes

poudres, traitées par l'acide nitrique, laissent des résidus noirs qui détonnent par la chaleur. Pour analyser ces différens alliages, on les dissout.dans l'acide sulfurique affaibli: il reste un sédiment noir composé d'hydrogène, dé carbone, de fer, et du me-te-allié; on grille ce sédiment; et