Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 67]

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ligue ne contient pas d'hydrogène , et qu'il est formé de volumes égaux d'oxide de carbone et d'acide carbonique combinés avec une proportion d'eau : l'expérience suivante lui paraît confirmer l'exactitude de son assertion. Cinq grains d'acide oxalique desséché ont été mis en contact avec 200 grains d'acide sulfurique fumant, dans un appareil propre à recevoir les gaz sur le mercure. L'acide oxalique a disparu peu-à-peu entièrement, et a produit 9,4 pouces cubes de gaz, qui se sont trouvés composés de 4,7 pouces cubes d'acide carbonique, et de 4,7

pouces cubes d'oxide de carbone, et l'acide sulfurique est devenu moins fumant : or le poids de l'acide carbonique, réuni à celui de l'oxide de carbone , représente exactement le poids de l'acide oxalique anhydre. Les oxalates de potasse et de soude ont donné les mêmes résultats que l'acide oxalique. Le chlore sec est absorbé peu-à-peu par l'acide

oxalique ; on obtient une substance blanche, d'apparence saline, qui, lorsqu'on y ajoute de l'eau, se change en acide hydro-chlorique et en acide carbonique. Sur l'acide particulier qui seforme lorsque l'on combine le cyanogène avec les alcalis ;par M. F. Wochler (An. de Ch., t. XX, p. 553).

18.

Le cyanogène se comporte avecles bases comme

le chlore; il se forme à-la-fois des hydrocyanates et des cyanates On obtient le cyanate de baryte en faisant passer du cyanogène dans une dissolution concen-

EXTRAITS DE JOURNAUX.

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trée de baryte, décomposant l'hydrocyanate par

un courant d'acide carbonique et faisant évaporer pour faire cristalliser. Le sel est en petites aiguilles soyeuses ; mais il est toujours coloré en

brun par du charbon azoté qui se produit eu même temps. On se procure les cyanates de po-

tasse, de soude et d'ammoniaque en versant des sulfates de ces bases dans une dissolution de cyanate de baryte ; enfin en précipitant une dissolution d'argent, de plomb, de mercure on

de cuivre par un cyanate alcalin, on obtient

des cyanates qui ont pour bases les oxides de ces métaux. Les cyanates développent avec les acides puissans une odeur très-vive ressemblant à celle de

l'acide acétique; ils ne donnent pas' de bleu de Prusse avec les dissolutions de fer. Chauffés avec

l'oxide de cuivre, ils (Tonnent, comme les cyanures métalliques, de l'acide carbonique et de l'azote dans le rapport de 2 à I. Les cyanates alcalins retiennent toujours de l'eau ; la chaleur, en les décomposant, dégage du carbonate d'ammoniaque. Le même sel se forme toutes les fois qu'on évapore leurs dissolutions. Ils paraissent éprouver cette sorte de décomposition à la faveur de l'eau. La pile galvanique transforme le cyanate de baryte en carbonate de baryte et en ammoniaque..

Si l'on chauffe les cyanates métalliques bien desséchés dans un tube de verre, il se développe une odeur excessivement forte de vinaigre; il ne se dégage ni eau ni ammoniaque, mais seulement de l'acide carbonique et de l'azote dans un plus grand rapport que celui de 2 à I ; le résidu est charbonneux.