Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 5]

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DE FRANCE.

" LES MARBRES

et de Trianon, il appela toutes ses provinces lui fournir des marbres dont nous admirons la beauté et dont les carrières, pour la plupart encore ouvertes, sont cependant aujourd'hui abandonnées (I). Tels furent également, et plus anciennement,

les

moyens de François Je, de Henri II son

(I) Nous voyons, par l'extrait d'un

estat au vray des bdtimens du Roi, de l'année 1678 d 1705, tenu par M. de

Cotte, pour les exercices de MM. les officiers des bâtirnens manuscrit, maroquin rouge , tranche dorée) , que le Roi acheta en 1666: 1°. des sieurs Dorbay, et Legroux , dix colonnes cle marbre de rance jaspé,Misson français , de 16 pieds de hauteur, travaillées, polies et posées, 1,600 fr. la pièce ; 2°. Du Sieur Fromont, des colonnes de 16 pieds, Baume et des Pyrénées, 1,9oo francs, et celles de de Saintezo pieds, 5,000 francs; 50. Des sieurs Chantemerle , Boileau et Compagnie, colonnes de griotte de Cannes et de rouge de Languedoc, des toutes grandeurs , à 8 livres i s sous le pied cube

celles de

Vert Campan, de toutes grandeurs, à 8 livres Io sous le pied cube, et celles de Serran colin à 6 livres 2 sous; Et 4°. des sieurs Blancourt, Castille, Lebrun et Compagnie, en 1684, pour les colonnes de marbre blanc de dans la vallée d'Ar ou d'Areau (Pyrénées), à 15 fr. leSaint-Béat, pied cube. M. d'Antin, intendant général des bâtimens, qui grandes propriétés clans les Pyrénées, avait fait avait de marbres de Campan , Lourdes, Lus , Serrancolinvenir des Baudry,, Saint-Béat, Seix, Languedoc, Cannes, , Saintet suivant ses états de situation, il avait dans les etc., etc. magasins du Roi, en 1699, en marbres de France: (

( 16 de 18 pied..

cle zo 1°.. En colonn. de Languedoc. Ik ,4d, 15 2 de 1 2

En tables, p. cube,. dalles tranches 1158o et blocs.,

successeur (r), et ceux d'un prince qu'on ne9 saurait jamais trop citer pour le bien qu'il fit et pour celui qu'il voulut faire, Henri IV, dont vous nous saurez gré de vous rapporter une

lettre autographe trop peu connue, et qui semble avoir été écrite pour nous diriger dans cette discussion. Cette lettre est datée de Chambéri, le 3 octobre, et sans millésime, mais probablement de i600, après la prise de cette ville et la conquête de la Savoie. Elle est adressée au gouverneur du Dauphiné le fameux connétable Bonne de Lesdiguières, lequel avait lui-même déjà fait ouvrir dans ses domaines de grandes exploitations de marbres pour décorer ses châteaux de 'Vizille et de Lesdiguières (2). Voici cette lettre 2°. En colonn. de Serrancolin

162 ddee 1,65

5°. En colonn-. de Campan...

7 des 6 6 de 18 2 de zo

4°. En col .de griottejeCaunes 50. En Bourbonnais. 6°. En Saint-Maximin. 70. En col. de rance français.,.

6 de 8 de 18 6 de 16 2o de 15

En tables, dalles, etc. !.

cub. 6"

idem,

4825

idem. idem. idem.

546o 1855 520

idem.

924

(t) Un avocat de Toulouse envoya au Roi Henri II, par la Garonne et la Seine, le premier bloc de marbre des Pyrénées qui soit arrivé à Paris. Ce don, accepté par le Roi avec le plus grand plaisir, fut récompensé par une charge de Maître des requêtes, et Scaliger nous apprend que cet avocat, que le parlementde Toulonse avait refusé de recevoir Conseiller, à cause de son ignorance, fut surnommé le MaAre des reqiiêtes de marbre. (Puymaurin, opinion précitée.) Le beau mausolée du connétable de Lesdiguières, dans