Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 293]

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SUR LES ACIERS

nimAsds.

connu, d'après leur damassé, qu'ils étaient fait les uns en acier naturel, les autres en, acier Fondu; mais que les uns et les autres avaient

port à l'acier indien, son acier fondu conserve

,éprouvé une élaboration particulière et que c'était à cette élaboration qu'était due en grande

partie la contexture damassée plus ou moins développée des lames d'acier fondu. M. Sir-Henry a un établissement situé à Bougival, où il fait ses opérations métallurgiques, qui consistent : C. en refonte d'aciers de diverses qualités ; 2'. en préparations particulières tant d'acier fondu que d'acier naturel ; et 50, en travaux de forge, de coutellerie et d'armes blanches.

Il s'est particulièrement attaché à perfectionner les aciers et à développer dans -le corps de l'acier la contexture damassée, sans cependant chercher 'a imiter le véritable figuré des damas de l'Inde, qu'il, produit d'ailleurs à volonté en préparant son acier avec le'carbure de fer. Les dessins des aciers de M. Sir-Henry sont :

rubanés, moirés, contournés, ronceux ou

en roses, pour les aciers soudables et pour. boutes les étoffes composées d'aciers naturels

forgés et soudés ensemble, et 2'. cristallisés (enlacement plus ou moins régulier ou même géométrique des lames et des lignes que présentent certains aciers fondus damassés), imbriqués, fibreux , jaspés ou pointillés, pour les aciers fond us,dans lesquels cette contexture parait être, comme dans l'acier indien, le résultat de la cris-

tallisation plus ou moins parfaite des molécules constituantes soulevées, rompues ou écartées.par un violent coup de feu. Dans la préparation particulière que leur fait subir M. Sir-Henry et dont l'effet est tel que, semblable sous ce rap-

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son damassé lorsqu'on le refond au creuset. M. Sir-Henry ayant préparé suivant son pro- Analre cédé les aciers que nous lui avions remis, nous (cinil,'aia.actilevres les avons d'abord examinés pour constater l'état ducom.rnerce dans lequel ils se trouvaient. Ils présentaient aetcideciréiTeens,

l'aspect de barres chauffées fortement et qui au- tésde m.sirraient été ramollies; on n'y voyait aucune am- ° poule, ainsi qu'en présentent communément les fers et aciers cémentés; mais on apercevait dans quelques endroits des fibres nerveuses ou des lamesq-ui semblaient avoir été soulevées, soit par l'effet d'une dilatation irrégulière, soit par un dégag,ementdegaz. Du reste les barreaux avaient conservé leur forme et leur marque ; ils n'é-

taient nullement altérés, mais ils présentaient une légère augmentation de poids et de volume (I). Cette augmentation n'a malheureusement pas été rigoureusement déterminée ; mais

nous ferons continuer les essais que nous avons commencés, les métallurgistes n'étant pas d'accord sur la cause de l'augmentation de poids que les uns font dépendre de la nature de l'acier que

l'on a en vue d'obtenir, ce qui fait, disent-ils, que le poids doit être d'autant plus grand, que

l'acier est plus dur ; d'autres, de la dureté du fer que l'on emploie et conséquemment du carbone qu'il contient déjà (2); quelques-uns, d'un certain

degré d'oxidation que la surface des barres (i) L'augmentation de poids, dans la cémentation , varie à nu. Quant à celle du volume, Réaumur dit qu'une barre qui avait augmenté de .7;7 de son poids primitif en Lu cémentant, avait augmenté de ;A de Sa longueur. (2) Sidérotechnie d'Hassenfratz , 3e. partie , Tome IV. de

Tome FIT. 4e. livr.

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