Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 276]

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MINES DE FER ET FORGES

DE FRAMONT ET ROTH AD,

liés trop intimement avec les dépôts de chaux carbonatée nacrée, pour qu'on ne leur suppose pas une origine analogue à la leur, et ceux-ci que j'ai déjà présentes comme contemporains du filon de fer spathique de Waldersbach, offrent tous les caractères de dépôts faits par concrétion dans de vastes cavités. Telle paraît donc

contemporains de ceux de plomb phosphaté.

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être l'origine des dépôts de fer oxidé, qui se trou-

vent ainsi rentrer, malgré leur forme bizarre, dans la classe des filons ; opinion que fortifie la

grande variété des minéraux qu'on y trouve.

Quelle que soit la cause qui aura creusé ces cavités, elles auront dû, vu la nature des roches, être très-irrégulières et servir de point de départ

à une multitude de fentes qui se perdaient en s'éloignant. Cette considération me paraît expliquer la forme bizarre et quelquefois mal déterminée des dépôts de fer. Deux cavités semblables ont dû être ouvertes successivement l'une à côté de l'autre dans la mine grise qui présente

deux masses juxtaposées ; l'une de fer oxidé , l'autre de calcaire. nacré : il en a été de même par-tout où il y a des salebandes. Mine du Colbery.

J'ai encore à parler d'une mine de fer qu'on a exploitée autrefois à Framont et abandonnée dernièrement. Elle était ouverte dans le grès des Vosges, au pied de la montagne appelée le Colbery

on en retirait du fer oxidé rouge

compacte, mêlé d'hydrate, empâtant des grains

de sable quarzeux et des morceaux de quarz qui Tiennent du grès. La ressemblance minéralogique et la ressemblance de position me portent à assimiler ce dépôt de fer à ceux qu'on exploite près de Bergzabern , de Fleckenstein et. d'Erlenbach et qui paraissent être des filons,

Les filons de Rothau présentent en générald, Travaux en. xploita-

une épaisseur de 2 à 4 décimètres de minerai exploitable, bordé de salebandes de minette, d'argile et de roches désagrégées, qui portent à

un mètre environ l'épaisseur totale du filon. Les

eaux sont peu abondantes. Toutes ces mines sont exploitées de la même manière; dans celle de Banvvald, par exemple, le roulage et l'écoulement des eaux ont lieu par une galerie horizontale creusée dans le filon, et boisée avec des cadres de trois pièces évasés par le bas, derrière

lesquels on enfonce de grands coins de bois fendu. Dans la partie où l'on travaille, on sou-

tient le toit du filon par des poteaux de bois appuyés sur le mur perpendiculairement à sa surface. On dispose. les travaux par gradins droits , qu'ou entaille tantôt au. pic, tantôt à la poudre, suivant la consistance du minerai. Dans

quelques mines, on exploite à l'aide de petits puits au-dessous de la galerie d'entrée. Les travaux exécutés à Framont sont plus étendus, plus irréguliers, et avaient été jusqu'ici moins bien entendus. La mine de GrandFontaine sur - tout a été exploitée avec une grande irrégularité. On .n'a cherché qu'a suivre continuellement les veines les plus riches sans s'embarrasser de compromettre l'exploitation du reste. Il serait difficile de 'donner une idée de la disposition des travaux. On y entre par une galerie d'écoulement qui sert en même temps à l'airage et au roulage. On exploite à une grande

profondeur au-dessous de cette galerie et les eaux qui sont abondantes sont élevées par des pompes que met en jeu une roue à augets. On travaille tantôt au pie, tantôt à la poudre: