Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 252]

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ANALYSE:II

En 1796, MM. Parker et Wyatts obtinrent nne patente royale pour fabriquer à Londres une espèce particulière de chaux, appelèrent alors ciment aquatique, -et à laquelle ils ont donné dans la suite le nom de -cimee

romain Leur entreprise a eu le plus grand succès, 'et il s'en est formé plusieurs autres

du même genre qui prospèrent également. On fait maintenant. en Angleterre -un commerce immense de ciment romain ; 'on en expédie jusque dans les Indes orientales. Ce ciment a la propriété de se solidifierpresque instantanément comme leplâtre , lorsqu'on t'abandonne -à lui-même, soit au contact de l'air.,

soit au milieu de l'eau, 'a-près l'avoir gâché en pâte un peu consistante, et sans qu'il soit nécessaire de le mélanger avec aucune autre subs-

tance.-L'eau ne le détrempe pas; il acquiert,

au contraire , une solidité plus -grande quand il est constamment mouilléou humide que quand il est 'exposé à la sécheresse ; enfin sa dureté s'accroît avec le temps, et elle -devient promp-

tement au moins égale à celle des meilleures pierres calcaires. Ces qualités rendent cette matière extrêmement précieuse pourtoutes les constructions 7hydrauliques, sur-tout lorsque les 'eirconstâne;es 2ne permettent pas d'opérer d'épuiseniensyon lorsque ceux-ci ne pourraient être effectués qu'en occasionnant de grandes 'dépenses. On -en -fait aussi -un -très-grand -usage --à -Londres pour :crépir les maiSons , en guise de

plâtre et pour maçonner lés fondations des grands édifices.11 faut :beaucoup d'habitude pour

le 'bien 'employer. Si Ton ne lui donne .pas

Mile gâchant, le degrékle .consiStanee conve-nable-; SiTon ne se liltéliks de 'l'étendre et de

DE DIFFiRENTES PIERRES A CPIATJX.

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l'insinuer entre les interstices des pierres; si l'on interrompt le travail , etc. , il se -solidifie inégalement il se gerce et il adhère mal aux

matériaux de la maçonnerie. On ne doit l'em-

ployer pur que pour les ouvrages qui sont

destinés à résister à l'action de l'eau ; mais le MM. Parker et Wyatts recommandent de lavé,

mêler avec du sable fin angulaire et bien dans la proportion de 2 parties sur 5 de ciment pour les fondations et pour les corniches exposées à la pluie , de 3, 4 à 5 -parties sur 3 de ciment pour faire des mortiers ordinaires; de 3 parties sur 2 de ciment pour enduire les murs exposés au froid, et de 5 parties sur 2 de ciment pour enduire les murs exposés à la sécheresse ou -à la chaleur. Le ciment est réduit en poudre impalpable dans leslabriques même , aussitôt qu'il est cuir en le passant sous des meules, et on l'expédie dans des baras'bieri ferMéà (i). On le mêle avec. le Sable avant de le gâcher. Il s'éteint lentement et en s'échauffant à Peine; il absorbe peu d'eau et il n'augmente pas sensiblementde volume. C'est avec des pierres calcaires très-argileuses, 'et --dont jé ferai connetre Ta composition dans un instant, que l'on prépare le ciment romain à Londres. On fait cuire ces pierres dans des fours coniques à l'en continu , avec de la houille, de la même-Manière que les-autres-pierres àehatrxr; maislarietniduite du feu exige beaucoup d'aller-fion , -parce que , lorsque la chaleur n'est pa's 'convétialilernent ménagée, le ciment 'éprniiVe propre. un cornmeeement de fusion 'à aucun usage. M. Lesage, ingénieur militaire, a fait con (i

II vaut, à Londres, environ ioo fr.leinètre