Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 248]

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SUR LA CHAUX ET LE MORTIER;

donc, d'après M. John, produire un effet analogue : ainsi, un mélange de charbon pilé et de

chaux grasse se solidifierait parfaitement dans l'eau; de plus, une pouzzolane préalablement imbibée d'eau jusqu'à saturation, et employée ensuite avec une chaux grasse, ne devrait pas se comporter autrement que le sable : or, c'est précisément le contraire de tout cela qui arrive. Dans un mémoire lu, le ler février 1819, à l'Académie des sciences, j'ai dit qu'une légère calcination dispose la silice et l'alumine des argiles à se combiner intimement avec la chaux : les expériences que j'ai citées à l'appui de ma proposition ont été répétées par plusieurs ingénieurs et généralement confirmées. 11 est vrai d'ajouter que lesréactions ne s'opèrent bien que dans l'eau , et que les composés qui en résultent perdent insensiblement leur dureté par le contact de l'air. Peut-être 1M. John n'a-t-il appliqué l'usage de la pouzzolane qu'a la fabrication du mortier atmosphérique , ce qui explique parfaitement la méprise où il est tombé. Je ne puis terminer ces réflexions sans manifester une extrême satisfaction de voir les faits essentiels que j'ai annoncés en 1817 et publiés en 1818, définitivement confirmés par le travail d'un chimiste aussi distingué , travail que l'on peut regarder comme une véritable contreépreuves car M. John a suivi une marche toute différente de celle que j'avais adoptée. D'après ces nouvelles garanties, le gouvernement se décidera peut-être à défendre l'emploi de la chaux grasse dans les travaux publics, sur-tout pour les maçonneries de fondation. sairlke.Lteew

4x4LYsEs de différentes pierres à elyz«,x; PAR M. P. BERTHIER, ingénieur au Corps royal des Mines.

LE travail de M. Vicat sur ta chaux et sur les mortiers doit être placé au rang des plus beaux

ouvrages qui soient dus aux membres du Corps des ponts et chaussées. Sa découverte relative à la fabrication des chaux hydrauliques artificielles est de la plus haute importance : le Gouvernement s'est empressé d'en tirer parti ponr, les constructions publiques, et cleià beaucoup de particuliers se préparent à l'imiter. En rendant sa découverte publique, M. Vicat a agi d'autant plus noblement, qu'il aurait pu en tirer un profit considérable, seit en la vendant; soit en s'en réservant l'exploitation an moyen d'un brevet l'invention. M. Vicat et M. John se sont occupés de denx sujets distincts dans les onvrages dont on vient (.e..lcire l'extrait ; savoir, de la çllaqx et des 1110T1-.

tierS. Relativement à la chaux3 ce- s deux savans. sont par faitenaent d'accord; mais ils conviennent,

l'un et l'autre, que la .:eonipostion des chi 4.tirau liciu es est variable et que la question de savoir en quoi diffèrent les prepriétés des chaux dont les principes ne sont pas identiques n'est pas encore résolue. 11 est évident que l'on parvien-

dra à résoudre cette question, soit en détermiTan t la composition d'un grand nombre de chaux

dont les propriétés soient bien ec;Bilues soit *en

examinant les propriétés de diverses Chaux préparées par synthèse. Je crois donc faire. une chose

  • tileen publiant les analyses et le5e-ge_5que

'rai pu faire à ce sujet. H h2