Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 139]

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DE LA CORSE.

SUR LES MAKIS

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presser un peu ; on creuse à la surface une petite cavité, dans laquelle, on verse l'eau.

Dès que la matière contenue dans la chaudière des bonnes eaux s'épaissit, on la brasse avec une

chaudière d'eau de lavage provenant d'une opération précédente; quand cette eau commence à bouillir, on la verse sur deux cuviers par portions et à mesure qu'elle s'imbibe dans les cendres : au bout de deux heures environ, l'eau arrive au fond des cuviers. On la reçoit dans- de petits baquets placés au-dessous; elle marque 18 à 3o degrés selon sa richesse : on remplit alors les deux cuviers d'eau bouillante. On vide une chaudière pour y placer l'eau des baquets afin

Cette substance porte le nom de salium elle est noirâtre. Comme elle attire promptement l'humidité del'air , il, faut tenir les tonneaux bien

Les choses étant en cet état, on remplit la

de les évaporer, puis on lave les deux autres

cuviers avec l'eau de la seconde chaudière : lors-

que cette opération est terminée, on met l'eau alcaline dans les deux chaudières, à mesure que les quatrecuyiers en fournissent. On continue la lixiviation avec des eaux froides , en ayant soin de tenir toujours les cendres mouillées ; lorsque les eaux qui s'écoulent des, cuviers ne marquent plus que 6 degrés, on les conserve pour a lixiviationdu lendemain , et les désigne sous le no.m.,Weaux de lavage 011 rinçons. Les cendres sont considérées comme épuisées lorsqu'elles ne fournissent plus que des gap; 4 lep; itpart de degré. On ,eulève alors les résidu les remplace ,par,des cendres"neuves.. Pendauices opérutions , l'eau des chaudières e4vapore , et quagçt elle n'occUpe plus que le volume,des 4e147.4ipre, d'uue chaudière!, ou la

'verse dan une seulfii,et l'on ,dans l'autre des. eaux.de lavageAgi doipeut Serele

JiivieiPP,

racloire tranchante en acier.: Lorsqu'elle a acquis la consistance du mortier à bâtir, on la retire avec une poche en fer, on la place sur des moules en bois ou en tôle , et quand elle est refroidie, on l'emballe dans des tonneaux.

fermés.

Un homme et un enfant conduisent un atelier composé-- de deux 'chaudières et de quatre cuviers. Devi hommes suffiraient pour conduire

un atelier qui contiendrait quatre chaudières et huit cuviers.

Pour transformer le salin en potasse on se sert d'un petit four àréverbère ayant quatre pieds de

largeur sur cinq de longueur, y compris la

chauffe; on y met le feu, et on y place 170 livres de salin que l'on brasse continuellement avec des spadelles en fer; lorsqu'il est parfaitement blanc on le retire et on recharge le four-

neau. On passe ordinairement 11 à 12 quintaux de salin au four à réverbère en vingt-quatre heures. Lorsque la potasse est bien cuite, pour en obtenir fco parties il faut 117 parties de salin. Un pareil établissement serait à la portée. de tout le monde ; car l'achat des deux chaudières

et des quatre cuviers , et la construction des fours à réverbère , ne coûteraient pas plus de 200 francs (i). (1) Voyez, à ce sujet, l'extrait d'une instruction sur la corn-