Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 108]

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'ANALYSES

tés, parfaitement lavés et desséchés au soleil, se divisent en morceaux lentement compactes d'un brun très-foncé, à cassure luisante sineuse; ils sont identiques, et je les ai et rétrouvés

composés de :

Peroxide rh fer Eau Acide carbonique.

°,71

0,18

o

Il se pourrait que la proportion de l'eau un peu exagérée ; il est difficile d'en obtenir Mt rigoureusement la proportion , parce que la matière est en même temps très-hygrométrique et très-facile à décomposer par la chaleur. La présence de l'acide carbonique en aussi petite portion a de quoi surprendre; mais je l'aiproobservée plusieurs fois. Peut-être en faut-il conclure que les précipités que j'ai examinés sont

formés de l'hydrate

avec un carbonate de fer avec eau decombiné cristallisation. Quoi qu'il en soit, il résulte de mes expé-

riences que le carbonate de peroxide de fer pur n'existe pas.

9. Notice suries eaux minérales et thermales de Saint-Nectaire. par M. P. Berthier, in-, _:.ge'nieur des mines.

Les eaux minérales de Saint-Nectaire certainement connues des anciens ; carétaient on a trouvé auprès des sources un pavé et un bassin qui sont évidemment des restes de constructions romaines appropriés à l'usage des bains. Depuis l'invasion des Barbares, ces eaux étaient tout-àfait tombées dans l'oubli, et la source principale

209 s'était même perdue; mais cette source ayant été DE SUBSTANCES MINtRALES:

retrouvée en 1812, en faisant des fouilles auprès d'une autre source plus petite, beaucoup de personnes des pays environnans vinrent s'y baigner, et elle attira l'attention du Conseil général du département sur Saint-Nectaire : une Commission fut chargée de se transporter sur les lieux, et d'examiner le mérite et l'importance des eaux. Cette Commission , ccmposée de M. le docteur Bertrand et de MM. Montlosier, Penisat et Levoil , fit une analyse approximative de ces eaux ; elle ndiqua l'usage que l'on pourrait en faire pour le traitement des malades et elle en rendit un compte très-avantageux. Sur son rapport, le Gouvernement se décida à nommer un médecin-inspecteur, et il fixa son choix sur M. le docteur Marcon. Dès qu'il fut installé , M. le Dr Marcon, jaloux de remplir ses fonctions avec honneur et avec distinction, se livra à une étude approfondie des propriétés des eaux dont il venait d'être chargé de diriger l'emploi. Il désira en connaître la composition exacte, et pour cela il eut recours à plusieurs personnes, entre autres à M. Boulay et à moi. J'ai fait l'analyse complète de l'eau d'une 'des sources à la fin de 1820, et j'ai répété depuis cette analyse sur de l'eau provenant de quatre sources différentes. Je vais faire connaître les résultatsque j'ai obtenus,et j'y joindrai l'analyse de différens dépôts que forment les eaux; mais auparavant je donnerai quelques détails sur le gisement des sources et sur le pays au milieu duquel elles se trouvent : j'ai eu l'avantage de visiter ce pays, il y a deux mois, avec M. Marcon, 0 Tome VJI. 2e. livr.