Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 270]

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SUR LA CONDRODITE.

rizontale étaitde i12° I2' et quelespans adjacens aux arrêtes obliques 'de fa base étaient inclinés sur chacun des joints en diagonale de 1o60,6. Les mesures précédentes ont été vérifiées par M. de Monteiro , et lui ont paru aussi approchées que le permettaient la petitesse et les Imperfections des morceaux qui m'ont servi à les déterminer. La couleur de la condrodite varie entre le jaune et le brun noirâtre. Les morceaux translucides dont la surface est lisse, étant isolés et frottés, acquièrent l'électricité résineuse. Les morceaux bruns agissent sur l'aiguille aimantée dans l'expérience du double magnétisme. La condrodite raye légèrement le verre. L'acide nitrique est sans action sur elle. Exposée à la flamme du chalumeau, la condrodite ne fond qu'avec une extrême difficulté. Elle commence par perdre en grande partie sa Cou-

leur; elle devient ensuite opaque, et finit par

présenter quelques faibles indices de fusion suites bords les plus tranchans du fragment qui a été mis en expérience. Le résultat de cette fusion est un émail d'un blanc jaunâtre. Cette substance n'a encore été observée que sous la forme de grains à texture lamelleuse, disséminés dans une gangue calcaire. On la trouve en Finlande, dans la chaux carbonatée qui renferme la parg-asite et qu'accompagnent des lames de mica brunâtre ; à Aker en Sudermanie dans -..ne chaux carbonatée laminaire; et aux EtatsUnis près de New-Jersey, dans la chaux carboDatée lamellaire avec le graphite.

ANALYSE de l'alumine hydratée des Beaux, département des Bouches-du-Rhône ; par M. P. BERTHIER

enieur au Corps royal des Mines.

IL existe auprès d'Arles, sur une colline qui porte le nom de colline des Beaux, et tout-à-fait à la superficie du sol, un dépôt considérable de minerai de fer, semblable par son aspect et par son giseOn s'ément aux minerais de fer dits tait proposé, dans ces derniers temps, d'exploiter

ce minerai pour le foudre au haut-fourneau. M. Blavier en ayant envoyé quelques échantillons au laboratoire de l'École pour faire constater sa richesse, je l'ai examiné et j'ai trouvé qu'il

était composé d'hydrate d'alumine, mélangé d'oxide rouge de fer. L'hydrate d'alumine n'ayant pas encore que je sache, été trouvé en Europe, je crois devoir rapporter les expériences qui m'ont conduit à reconnaître son existence dans le minerai des Beaux.

Ce minerai se présente tantôt en morceaux de forme indéterminée, tantôt engrains ronds, de la grosseur d'un pois, agglutinés dans une pâte

de même nature et pénétrée de chaux carbonatée, laminaire, limpide , qui semble s'y être in-

troduite par infiltration. La matière ferrugi-

neuse est d'un rouge de sanguine sans mélange de jaune; sa cassure est unie et luisante et jamais rayonnée : sa pesanteur spécifique est peu considérable, elle varie beaucoup. Des essais préliminaires m'ayant appris que cette matière n'était pas attaquable par l'acide acétique ,. j'en ai séparé la chaux carbonatée au moyen de cet acide, et j'ai fait sécher le résidu à la chaleur d'une étuve.