Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 182]

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360 SUR DES li.GÉTAUX plus complets , des plus ciairs et des plus faciles

à constater ; il sera 'donc un des plus authentiques. Je n'aurai dans cette puldication d'autre mérite que_d'avoir décrit et figuré, et par con-. séquent d'avoir inscrit dans les registres de la science par tous les moyens désirables, un fait que MA. les ingénieurs des mines du département de la Loire, MM, Beaunier et de Gallois, m'ont fait observer. Il y a long-temps qu'on sait que les dépôts de charbon fossile sont accompagnés d'une grande quantité de débris de végétaux ; il y a également long-temps qu'on a remarqué que des végétaux semblables à DOS fougères, et des tiges qui ne ressemblent exactement à celles d'aucune plante connue dominaient dans ces terrains; -mais il n'y a pas long-temps qu'on a commencé -. à remarquer que le système entier de ces débris végétaux est différent du système entier des dé-

bris du même règne qu'on trouve dans les

couches plus récentes du globe ; enfin, Ce n'est. que depuis peu d'années, qu'on a reconnu que

ces débris de végétaux n'étaient pas toujours étendus entre les fissures ou sur la surface des couches et parallèles à leur stratification, mais que dans quelques endroits ils les coupaient, qu'ils en traversaient plusieurs , qu'ils leur

étaientmême perpendiculaires, et qu'enfin ils se présentaient quelquefois dans la position verticale propre à tous les végétaux phanérogames. Certes, si ces notions eussent été plus généralement répandues, si les faits qui les établissent n'eussent pas été regardés comme des exceptions dues au hasard, on n'aurait pas proposé,

encore dans çes derniers temps, des théories

FOSSILES.

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sur la formation des houilles, qui sont en contradiction évidente avec ces faits.

Les tiges verticales que nous allons décrire ont déjà été mentionnées par M. de Gallois ; elles se montrent de la manière la plus distincte à

la mine dite du ,Treuil, à 1000 mètres au nord de la ville de St-Étienne, département de laLoire. Le terrain houiller présente dans ce lieu deux circonstances rares , mais très-favorables à l'observation : il est en couches sensiblement hori-

zontales, et tellement situées, qu'il a pu être exploité â ciel ouvert et à la manière d'une

carrière, en sorte qu'il nous a fourni l'occasion peu commune dans ce genre de terrain, d'observer une coupe naturelle et complète des différentes roches et minéraux qui le composent, et de pouvoir les représenter avec une clarté et sous une étendue qu'une exploitation souterraine ne peut jamais offrir. Cette coupe naturelle du terrain est non-seulement intéressante par la circonstance des végétaux fossiles qui fait l'objet principal de cette notice; mais encore par la présence du minerai de fer carbonaté compacte qui accompagne si constamment la houille, et qui va bientôt être en France, comme elle est depuis long-temps en Angleterre, l'objet d'une grande exploitation et d'un genre d'industrie nouveau pour nous.

En se bornant à examiner dans la eue de Treuil la seule partie que présente le dessin (Pi. III) qui est joint à cette notice, on remarque en allant de bas en haut, c'est-à-dire de la terrasse inférieure à la surface du sol 1.0. Un banc de phyllade charbonneuse pailletée S, qui est bientôt suivi d'un lit de houille H-, qui a environ i5 décimètres de puissance ;