Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 49]

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ger ces substances en sulfate neutre, avant dà faire l'essai, en chauffant la soude au rouge Obscur avec un peu de chlorate de potasse : ce procédé leur a parfaitement réussi. Lorsqu'on fait l'essai d'une soude brute, il faut en dissoudre la partie alcaline avec de l'eau froide, et dans le moins de temps possible, sans quoi on aurait un résultat inexact cela tient à ce que la soude brute est un mélange de sulfure de chaux et de carbonate de soude : si l'on fait la dissolution à froid et promternent, il ne se dissout mais si on la que. très-peu de sulfure de chaux ; fait à chaud, ou lentement à froid, il se dissout du sulfure de chaux, qui agit sur le carbonate de soude,. le décompose et reproduit du sulfure de soude et du carbonate de chaux.

Voici les précautions qu'il convient de prendre dans l'essai : on prépare une forte infusion de tournesol, et on en verse assez dans la dissolubleue tion dé soude, pour 'qu'elle ait une teinte sulfubien prononcée; on ajouté ensuite l'acide conrique par très-petites portions, et on agite se pour tinuellement ; le carbonate de soud la pf granile partie a i etat-de carbonate neutre, avant que le gaz acide carbonique commence à se dégager, et que là liqueur commence à prendre une teinte rouge. Lorsqu'on présume approcher du terme de saturation, on ajoute l'acide sulfurique par cinquième de degré, et l'on fait, après chaque adolition,un trait sur le papier de tournesol avec une baguette de .verre qu'on a trempée dans ladissolution. Ce papier n'est point altéré par l'acide carbonique et ne prend uneunteinte peu lorsque la liqueur contient

rouge que d'acide sulfurique libre : alors cette liqueur

rtTÂÏ'S D YOURNATJX. prend Subitement une couleur pelure d'oignon à la place de la couleur rouge vineuse qui avait été produite par l'acide carbonique. On réitère les mêmes opérations jusqu'à ce que le dernier trait soit décidément rouge, et qu'on ait même dépassé la saturation, et on retranche ensuite du degré indiqué autant de cinquièmes, de degré

moins un, qu'il y a de traits rouges, et on a le

véritable titre de la soude. On peut déterminer facilement la quantité de sulfite contenue dans une soude, enfaisant deux .

essais, l'un sur la soude dans son état naturel, et l'autre sur une égale portion après l'avoir

calcinée avec du chlorate de potasse. Le double de la différence des deux titres représentera quantité de sulfite, qu'il sera aisé d'évaluer eu centièmes: En opérant de même, on parviendrait

conhaître la quantité de sulfure , mais on.

Prendrait seulement la différence des deux titres, au lieu de la doubler.

La forcé de l'acide d'épreuve est tout-à-fait arbitraire. M. Descroizilles fait le sien en prenant un 4rainn-le d'acide sulfuriqUe concentré s et en l'étendant d'assez d'eau -pour qu'il occupé exactement le volume d'un centilitre.-L'unité de mesure est un centimètre cube. Néanmoins il et été plus avantageux que dans le volume

d'un centilitre de dissolution acide il se frit trouvé précisément un gramme d'acide réel (ï). (1) Chaque degré de falealimètre de M. Descrozilles indique à très-peu-près un centième de sous-carbonate de soude sec.

R.