Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 294]

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EXPOSITION

DE 1819.

doutable des oeuvres de cet habile imprimeur ne fît qu'accroître l'estime que les connaisseurs por-

l'Égypte, etc.; en multipliant les graveurs, ont donné à beaucoup de talens l'occasion de se dé-

taient aux productions des deux typographes

parisiens. Les éditions qu'ils ont publiées depuis l'exposition de 18c6 , et dont ils ont présenté des

exemplaires à l'exposition de 1819 , prouvent qu'ils ont su faire faire des progrès à un art que l'on croyait arrivé à son plus haut point de perfection. L'art typographique a aussi reçu des perfectionnemens dans la partie qui a pour objet la gravure et la fonte des caractères (1). .

Calcographie. L'art de la gravure en taille- douce était un peu déchu, mais il s'est relevé: Le grand nombre d'importans ouvrages de calcos=raphie , tels que la Galerie de Florence, et ceux qui ont été publiés depuis une vingtaine d'aimées pour reproduire les tableaux du Musée, la Description de (i) M. Didot (Firmin) a donné une nouvelle preuve de son talent par les caractères imitant les écritures à la main. M. Didot (Pierre) a exposé des caractères fondus à l'aide d'un nouveau moule qui contient dix-neuf lettres différentes, et avec lequel un seul ouvrier peut produire, dans un jour, autant de

lettres que cinq, et les fait e beaucoup mieux. M. Herhan a créé et exécuté en grand les procédés du stéréotypage au moyen

des caractères mobiles frappés en creux. MM. Didot (Henri) et compagnie ont formé, sons le nom de fonderie polyamatype un établissement destiné à la fonte des caractères, et dans lequel, au moyen d'une machine appelée moule à refouloir, ils fondent simultanément, et d'un seul jet, cent à cent quarante caractères qui ont le mérite d'être très-corrects sur toutes les fitces et sur tous les angles, et d'être exactement calibrés dans toutes les dimensions. Le Jury s'est empressé de -décerner à chacun de ces artistes une médaille d'or.

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velopper.

M. Gonord a fait une découverte dont l'annonce a excité la surprise du public. Si on lui

donne une planche gravée en cuivre, il peut s'en

servir pour tirer des épreuves à telle échelle qu'on voudra (1). Il fait à volonté plus grand ou

plus petit que le modèle. Il ne demande que quelques heures, et n'a pas besoin d'un autre

cuivre. Ainsi si l'on mettait à sa disposition les cuivres d'un ouvrage grand atlas, comme est la Description de l'Égypte , par exemple, il pourrait en faire une édition in-80., et cela sans changer les cuivres.

La certitude du procédé a été constatée par des membres du Jury, que M. Gonord a admis

dans ses ateliers. Sur leur rapport, le Jury a décerné à M. Gonord une médaille d'or.

Lithographie. L'art lithographique a été découvert en Ba-, vière : M. de Lasteyrie l'a importé en France. On avait d'abord cru que nous ne possédions point l'espèce de pierre qui jouit de la propriété lithographique; la Société d'Encouragement proposa un prix pour la faire rechercher en France ; le résultat de ce concours a prouvé qu'elle existe sur plusieurs points de notre territoire (2). (1) A l'article porcelaines (page 443 de ce volume ) , nous avons déjà eu occasion de placer quelques détails sur cette importante découverte. (a) Voyez., page 84 de ce volume, le rapport de M. Héron de Yillefosse.