Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 269]

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ET PRODUITS IYIE'TALLIJRCMDES.;

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'ANALYSE DE MINERA!

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On a recherché l'alcali dans les deux scories dont nom présentons l'analyse, par une méthode nouvelle que nous décrirons incessamment, et qui consiste à fondre avec du carbonate de plomb. On a reconnu que la plus grande partie de cet alcali était dc la potasse ; mais il n'a pas été possible de constater la présence de la soude.

(2) On a analyse au laboratoire une scorie prOvenant de fat fusion du minerai noir et recueillie à Chessy aa mois d'août dernier. Cette scorie était vitreuse , un peu. boursouflée, u un vert bouteille presque noir, translucide sur les bords; elle n'exerçait qu'une très-faible action sur le barreau aimanté. On y a trouvé : , o 536 Silice.. . . . Baryte 0)194 o,o84 Alumine. Chaux.. o,,1031[04 o Magnésie Protoxide de fer.... o,o32 o,002 Pro toxide de cuivre: 0,992 Chauffée dans un creuset brasqué à la température d'un essai de fer, elle s'est parfaitement fondue sans changer d'aspect, et elle edonné quelques grenailles métalliques dans la proportion de o,o 1 à 0,02. (3) On a fait au laboratoire l'analyse de deux scories provenant de la fusion du minerai bleu. La première a été ramassée sur les déblais ; elle était vitreuse et compacte, parfaitement homogène, absolument opaque et d'un brun rougatre s'approchant de la couleur de foie. La seconde a été prise, il y a trois mois, dans une coulée du fourneau à manche ; elle était vitreuse, compacte, mais remplie de grains de quarz légèrement coloré en rose par de l'o-xide de cuivre, d'un vert bouteille fortement translucide sur les bords. On a complètement séparé le quarz, par le triage. Les analyses ont donné Scorie verte. Scorie brune. o,5600 . . . o,5160 Silice. . ta,25oo . . Chaux 0,, 840 o,008o o,o26o Magnésie o,o800. o,1 14o Alumine. . o,o800' . 0,0737 Protoxide de fer.. . o,o106 . . Protoxide de cuivre. . o,o4o4 o,o26O; . . o,o56o Potasse. _,.

Nos résultats diffèrent beaucoup de ceux de M. Thibaud, sans doute parce que les scories que nous avons examinées ont été recueillies à Chessy à des époques différentes. Il est probable, 'comme le pense M. Thibaud, que la baryte facilite la fusion des scories; peut-être aussi détermine-t-elle à cause de cela la séparation complète du métal utile. Cependant nous sommes loin d'admettre que cette terre soit nécessaire, et nous sommes même portés à croire que le sulfate de baryte est plus nuisible qu'utile. La baryte n'est pas nécessaire; car il

est certain qu'elle pourrait être remplacée par la chaux : la composition des scories du minerai bleu met cette assertion hors de doute. La baryte pourrait être également remplacée par l'oxide de fer ou par des scories de forges, parce que les silicates de fer sont très-fusibles quand ils renferment un certain

excès de base, et l'oxide de fer séparerait tout aussi Lien le cuivre du minerai, que le font la baryte et la chaux. Le sulfate de baryte est nuisible en ce qu'il doit augmenter la proportion des mattes et par conséquent diminuer leur richesse en cuivre. Effectivement, le charbon le réduit en sulfure, et ce sulfure, se trouvant en contact avec de la-silice et avec de l'oxide de fer, doit produire du silicate de baryte et du.

sous-sulfure de fer; il est probable que c'est cette cause qui fait que les scories qui proviennent de la fonte crue du minerai noir, riche en fer, ne contiennent cependant qu'une très-petite quantité d'oxide de ce métal. De là aussi la nécessité d'ajouter au minerai noir, pour le fondre, des scories provenant de la fusion du minerai bleu : l'effet utile de ces scories est d'apporter, dans le mélange, de la chaux et de l'alumine, qui remplacent, l'oxide de fer. II est vraisemblable qu'à l'époque oh M. Thibaud a re-

cueilli ses scories, on ajoutait trop peu de chaux au minerai bleu. On voit, par les analyses que nous avons rapportées, qu'il est facile de séparer à-peu-près tout le cuivre de ce mi-. nerai sans employer de baryte et à l'aide seulement de la castine, pourvu que le mélange renferme en Même temps une

0,9901 0,9940 Chauffées sans addition dans un creuset Frasque à la température d'un essai de fer, elles ont très-bien fondu l'une et l'autre, et elles ont donné des grenailles métalliques composées de fer et de cuivre. On a lieu de croire, d'après la perte éprouvée et d'après l'essai que l'enta fait de la scorie fondue, que la plus grande partie de l'alcali s'est volatilisée pendant la fusion.

proportion convenable d'alumine: sans quoi, il faudrait y ajou..

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