Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 154]

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CRISTALLISATIONS DU PLOMB CHROMATÉ.

leil, elle se ternissait au bout de quelques heures

et prenait une teinte sale d'ocre jaune; mélangée avec d'autres couleurs, elle les dénaturait très-promptement. Il paraît que son union avec

l'huile favorise cette action rapide de la lumière; car le même effet n'a pas lieu dans la peinture au lavis. M. Massot , auquel je dois ces détails, a bien voulu enrichir ma collection de plusieurs cristallisations nouvelles; je lui dois près de la moitié de celles qui sont décrites ici. J'adresse encore de vifs remercîmens à MM. D uval frères, Ti3pffer et Seguin, que j'ai eu l'occasion de citer, soit dans ce Mémoire, soit dans le précédent, et qui ont ajouté de nouvelles richesses à celles que je tenais déjà de leur libéralité; c'est par leur moyen que j'ai pu obtenir sur gangue un grand nombre de modifications qui jusqu'a-

lors ne s'étaient offertes à moi qu'en cristaux

Qu'il me soit permis, en terminant ce travail, de porter sur la tombe d'un savant célèbre le tribut de. ma reconnaissance et de mes regrets. C'était sous les auspices de M. Jurine que j'avais toujours travaillé ; c'était sous Sa direction que j'avais entrepris mes recherches sur le plomb chromaté , dont je.:'comptais lui faire hommage. Une: mort prompte et cruelle vient de nous l'enlever ; son nom sera gravé dans les fastes de la science ; sa mémoire sera toujours chère à ses nombreux amis. .

MÉMOIRE SU R

LA PIERRE D'ALUN (ALUNITE, AL ATJNSTEIN) cristallisée ; PAR M. Louis CORDIER, Inspecteur divisionnaire au Corps royal des Mines (1).

DANS

un mémoire, dont j'ai eu l'honneur de soumettre les résultats à l'Académie des Sciences, et qui a été imprimé il y a déjà quelque temps (2).,

j'ai fait connaître que la pierre d'alun compacte ne se trouvait pas seulement dans les États-Roi.. mains et dans la Hongrie, mais qu'elle existait dans presque tous les volcaUs brûlans, et qu'on la rencontrait aussi dans les volcans éteints de l'Auvergne ;j'ai donné la description et l'analyse d'Une roche provenant du Mont-Dore, qui en est presque entièrement formée, et j'ai exposé les motifs d'après lesquels il me paraissait qu'on pouvait se décider à faire une espèce minérale de la pierre de la Tolfa , et de toutes les masses agrégées confusément qui offrent des propriétés analogues, quels que soient d'ailleurs le degré de Ce Mémoire est extrait des Mémoires du Muséum tome -VI page 204.

Annales des Mines, 1819, tome IV, page 205.