Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 86]

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EXTRAITS DE JOURNAUX.

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en contact avec l'hydrogène sulfuré devient

fant dans un tube à l'appareil pneumatique, successivement à la température du mercure bouillant et de la chaleur rouge la première opération ne lui a fourni que de i'acide prus-

to-prussiate de fer, lequel est un peu soluble dans l'eau ; le contact de l'air le fait devenir

sique pur, sans dégagement d'aucun gaz, et la seconde lui a donne un peu d'acide prussique et des gaz hydrogène et azote dans le rapport de

d'un gris jaunâtre, et il se forme dans la liqueur de petits cristaux grenus, brillans et d'un assez beau jaune, qui ne sont autre chose que du proaussitôt d'un très-beau bleu. Le bleu de Prusse, mis en contact à froid avec l'acide sulfurique concentré, devient d'un blanc

parfait, sans, qu'il se dégage aucun gaz et que l'acide dissolve rien. L'eau rétablit sur-le-champ la couleur bleue.

L'acide muriatique le plus concentré possible et employé en grande quantité à froid fait passer la couleur du bleu de Prusse au vert, puis au jaune; l'eau reproduit la couleur bleue. Cependant si on laisse l'acide agir pendant plusieurs heures , le prussiate est décomposé et

la liqueur ne contient que du tritoxide de fer ;

si l'on a opéré avec les précautions convenables, en laissant ce dépôt se former dans un vase trèsétroit et le lavant à plusieurs reprises, par décantation, avec de l'acide muria tique concentré, puis le faisant sécher, et enfin en le traitant par l'alcool qui le dissout, on peut, par évaporation spontanée, l'obtenir en petits grains cristallins, blancs,

prenant à l'air une légère teinte bleuâtre , sans

odeur, d'une saveur franche. Leur solution dans l'eau donne du bleu de Prusse avec les sels de tritoxide de fer> et du prussiate de potasse ferrugineux avec la potasse. Cette substance est donc l'acide qui, combiné avec les bases,

forme ce qu'on appelle les prussiates triples , ou l'acide chyazique ferruré de M. Porrett. Robiquet a analysé cet acide en le chauf-

à .2 en volume (le même que dans le cyanogène),

et sans la moindre trace d'acide carbonique. Le résidu est un mélange de fer métallique et de charbon, et l'on sépare aisément ces deux subs-

tances l'une de l'autre par l'acide sulfurique faible.

M. Robiquet pense que les résultats analytiques. de M. Porrett ne sont pas exacts, et il con-

clut de ses expériences, que l'acide du bleu de Prusse et des prussiates triples en général , est une combinaison de fer, de cyanogène et d'acide prussique; et que le bleu de Prusse et les prus7

siates triples sont formés d'un cyanure et d'utt hydrocyana te.

Enfin, qu'il est assez probable que le bleu de Prusse doit sa belle couleur à une certaine quantité d'eau.

17. Sur Poxidation du fer sans le concours rie l'air et de l'eau. (Annales de Chimie, t. XI, page 4o.) Le fer ne décompose pas l'eau à la tempéra-

ture ordinaire, quand ils sont l'un et l'autre

parfaitenient purs. La décomposition ne commence à avoir lieu qu'à la température de 5o à 600; mais l'oxidation une fois commencée par une cause quelconque , peut continuer par l'action seule de l'eau ; le fer et son oxiçIe doi-