Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 73]

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mn DEUX voecANs , etc.

canique, pour qu'elles arrivent ainsi jusqu'à la surface ; en effet, elles traversent un sol dont la surface est peu élevée au-dessus du niveau de la mer et dont la masse, ameublie par une décom-

position générale, est incessamment abreuvée d'humidité et pénétrée de sels en déliquescence

au milieu desquels les sulfates prédominent. On

sait qu'une des deux grandes fumeroles de la solfatare a été exploitée pendant plusieurs

nées pour en extraire le sel ammoniac. Le

célèbre géologue, M. Breislak, auteur du procédé qu'on suivait, a donné une excellente des-

cription de l'ensemble des lieux, dans ses royages physiques et lithologiques dans la Campanie, vol. II, page 69. Je ne puis qu'y

renvoyer à tous égards. Si l'on veut se donner la peine de parcourir cette description, on restera

convaincu que les deux foyers volcaniques, dont M. Abel Rémusat vient de nous révéler l'existence, constituent deux solfatares analogues à celle de Pouzzoles, qui offrent probablement des dimensions encore plus vastes et dans lesquelles le sel ammoniac est infiniment plus abondant. Je terminerai en faisant remarquer que la découveue de M. Abel Rémusat porte les derniers

coups à cette hypothèse qui avait pour objet d'expliquer tous les phénomènes volcaniques,

par la filtration des eaux de la mer jusque dans les cavités souterraines où résident les, matières incandescentes qui servent d'aliment aux érup-,

/ions; hypothèse fort ancienne, qui avait été

remise en vogue par l'abbé Nollet, et qui, bien qu'elle ait été dans le principe aussi légèrement reçue que conçue, n'a pas laissé que de conserver des partisans.

CHIMIE. (EXTRAITS DE JOURNAUX.)

1. Expériences faites dans la vue de déterminer quelles sont les substances qui contiennent

de l'iode; par André Fyfe , professeur de chimie. ( Edimburg , philosophical Journal,

n'. 2, 1819.)

M. FYFE a recherché l'iode dans un grand nombre de plantes marines et terrestres, dans l'eau de la mer, dans les animaux marins, etc. Il a trouvé : 10. que l'iode n'existe que dans les productions marines, que l'eau de la mer n'en contient pas, et que les plantes cryptogames sont les seules qui en renferment, en comprenant, avec Linné, les éponges dans cette classe de corps. L'iode n'existe pas dans les éponges an même état de combinaison que dans les autres substances. En effet, l'iode de celles-ci se dissout facilement

dans l'eau, et celui des éponges, au contraire, ne s'y dissout pas du tout. Pour constater l'existence de l'iode, M. Fyfe brûle les plantes dans lesquelles il veut le rechercher, lave les cendres avec de l'eau, filtre, évapore la liqueur à siccité , et place le résidu salin dans un tube de verre. Après avoir versé, dans ce tube, de l'acide sulfurique, il chauffe, et quand il y a de l'iode, il se dégage à l'état de vapeurs violettes.