Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 16]

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80 SUR LES PRODUITS MF.TALLURGIQUES succès obtenus, plusieurs établissemens de Ce genre n'ont pu, vers l'époque indiquée, se main-

Limes en /8°6,

tenir sut. 'le territoire français. Nous Verrons plus tard quel est aujourd'hui l'état d'un genre d'industrie qu'on désire depuis long--temps de voir se naturaliser en France. Des limes, jugées excellentes et bien taillées avaient été envoyées à l'exposition de 1806, par les départemens d'Indre et Loire, du Calvados et

de l'Ourthe, ainsi que par l'École des Arts et Métiers, alors établie à Compiègne, département de l'Oise. Le Jury, en se bornant à distinguer ces objets par une seule médaille d'argent et par trois mentions honorables, fit voir qu'il attendait de nouveaux progrès. Des cylindres à laminoir, fabriqués avec des aciers provenans de l'aciérie de Souppes, qui est située dans le département de Seine et Marne; furent jugés dignes d'une médaille d'or. Les départemens de la Moselle et de l'Ourthe d'ôles et fer'blan9 avaient envoyé à l'eiposition des tôles laminées en 1866. et des fers-blancs, pour lesquels lé Jury se contenta d'accorder une Médaille d'argent de première classe, unede seconde, et une mention ho.,. norable; c'était récompenser de premiers suc.-

ces, en excitant les fabricans à de nouveaux efforts.

Tréfileries enitio6.

Dans l'intention d'encourager la fabrication des ustensiles en fer battu, le Jury cita dans son rapport le nom d'un seul fabricant, du département de Jemmapes. Trois établissemens de tréfileries, dans le département du Doubs, et deux dans le départe-ment de l'Orne, furent distingués par des médailles d'argent de première classe, comme ayant

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

r

fourni des fils de fer de bonne qualité et propres. à la fabrication des cardes. L'un de ces établissemens, celui de Boisthorel, près l'Aigle, avait

présenté au concours des fils d'acier gradués avec intelligence et capables de satisfaire à tous les besoins des arts. Le travail de l'acier poli valut à un manufacturier de Paris t à feu M. Schey), une médaille d'argent, accompagnée d'éloges et d'encouragemens. Des ouvrages de serrurerie, exécutés avec soin sur de bons modèles, et offerts au commerce pour des prix inférieurs à ceux des manu' factures d'Allemagne, furent distingués par deux médailles d'argent, décernées à deux entrepre-

Acier poli , en 1806.

Serrurerie eu 1806.

neurs des actives fabriques qui existent à Esearbotin, dans le département de la Somme.

Une mention honorable, pour des ouvrages du même genre, fut le prix des travaux d'an habile serrurier de Paris. La fabrication des instrurnens, de chirurgie fut récompensée par une médaille d'argent de première classe, qu'obtint un coutelier ie Bordeaux. La coutellerie commune de St.-Etienne,

département de la Loire, et celle de Thiers,

département du Puy-de-Dôme, furent mentionnées honorablement, et pour la bonne qualité des produits, et pour la modicité .des prix, et pour le nombre d'ouvriers qu'emploie cette industrie si variée, si active, et pour l'étendue de la branche de commerce qui s'y rapporte. La coutellerie fine de Paris ( Seine ), de Langres (Haute-Marne), de Moulins (Allier), de Chatellerault (Vienne), fut également distinguée par une mention honorable. Enfin, le Jury, pour.

Coutellerie eu 1806.