Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 301]

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eoo ORSERV.ATIONS SUR LES TAILEAUX: individus ont vécu de l'industrie appliquée à l'extraction ou à l'élaboration des substances minérales proprement dites. Ajoutons maintenant que les progrès de cette industrie, considérés seulement de cinq ans en cinq ans, sont extrêmement sensibles. Chaque année amène quelques améliorations notables. Il s'en prépare en ce moment même les auspices de l'Administration elles sontsous relatives à la_production du fer et de l'étain, et peut-être même à celle de l'alun. Aussitôt qu'il aura des résultats, nous saisirons la premièrey occasion d'en rendre compte. Mais il reste beaucoup à faire. C'est ainsi que les mines métalliques, délaissées dans l'étendue de la France , soit vers les premiers siècles du bas-empire, soit après la découverte de l'Améque, soit même dans des temps plus modernes, offrent un vaste champ

que l'Administration seule pourra remettre en valeur

la loi du 21 avril

t8xo (article XXX1X) en avait créé les moyens. Ces moyens étaient puissans, mais ils n'existent plus depuis 1814. S'il était permis d'interpréter ici les vues du profond administrateur

qui dirige maintenant le Département des mines, nous dirions que cet important objet n'a point échappé à sa pensée, et nous oserions présumer qu'il y sera pourvu dès que la situation des fi-

nances de l'Etat permettra d'y consacrer des fonds suffisans. Ce qui importe le plus, c'est que cette entreprise, qui peut devenir mémorable dans l'histoire de notre industrie, reçoive un

commencement d'exécution, et qu'elle soit coin-binée de manière à rouler le plus tôt possible our ses propres produits.

NOTICE NÉCROLOGIQUE Sur C.M. BRÉDIF, ingénieur au Corps royal des Mines.

LA perte -que le Corps des Mines Vient de faire de M. Brédif, a été vivement ressentie par tous ses camarades, mais sur - tout par ceux qui, sortis en même temps que lui de l'école pratique de Moutiers avaient été les témoins de ses

succès et les appréciateurs de ses excellentes` qualités. soit permis à l'un d'eux, son condisciple à l'école Polytech-

nique, à l'école des Mines, lié avec lui d'une amitié que la mort seule a pu rompre, de 'lui payer un dernier tribut d'attachement et de regrets! Charles-Marie Brédif était né à Paris le 14 août 1786; il se trouvait l'aîné d'une famille nombreuse, dont presque tous les membres se sont distingués dans leurs études, et remplissent aujourd'hui, avec honneur, des fonctions civiles ou militaires. Dès son entrée à l'école Polytechnique , il se fit remarquer des professeurs par son application , sa facilité et l'excellence de son jugement ; ses camarades chérissaient en lui cette franchise; cette gaîté vive, cette aimable cordialité indices certains d'un bon co..ur , et , qui embellissent de

tant de charmes les liaisons de la jeunesse. Admis ensuite à l'école des Mines de Pesey, , où semblait l'appeler son go'itt pour les sciences naturelles et pour la chimie, il s'y fit bientôt distinguer comme à l'école Polytechnique. Toutes les bran-

ches des études devinrent, tour-à-tour, , l'objet de son ar-

dente application ; tantôt gravissant les montagnes qui envi-

ronnent l'école pratique, accompagné de quelques camarades qu'excitait son zèle et que son agilité devançait presque 'toujours, il découvrait des substances minérales nouvelles pour ces contrées, telles que l'anatase et l'épidote du pont de Briançon ; tantôt, revenu à des études plus paisibles , il rédises courses métallurgiques, des mémoires remplis geait, de judicieuses observations, dignes de fixer l'attention des professeurs de l'école : souvent il s'occupait , an laborawire, d'analyses utiles -ou curieuses, -qui -ont servi, plus d'une