Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 284]

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566 SUR LE GISEMENT volcanique, et j'ai cherché à faire de nouvelles

observations qui pussent me confirmer dans

cette opinion ou me forcer à la rejeter. En parcourant la sommité et m'avançant vers l'ouest, je trouvai un chemin ( celui,de Figeac la Capelle) que je suivis parce qu'il était en quelques endroits taillé dans la roche même et sur le flanc de la montagne ; c'est ainsi que j'ai pu observer en place la roche Brune ou Noir dans plusieurs entailles récemment pratiquées. Cette roche se montre souvent divisée en fragmens de forme indéterminée et très-fissile. Mais je l'ai enfin observée, divisée en prismes de onl. 15 à otm 5o, précisément comme les basaltes. Il est vrai que les prismes ne sont point réguliers. On y trouve Jaéannioins quelques angles constans. Les prismes ne se montraient point par-tout dans toute leur hauteur : une partie était enterrée au-dessous du niveau de la route. 30. En continuant à descendre vers la Capelle, j'ai rencontré des fragmens d'amygdaloïdes à base de Wacke terreuse. 40. La montagne est flanquée à sa base par

des terrains calcaires dont la formation m'a

paru évidemment postérieure à celle de la roche présumée volcanique. 50. Quant au terrain houiller, sa position à la sommité et sur le versant septentrional de la colline, son isolement, son peu d'étendue, permettent de présumer ( car on ne peut pas con-

clure) que sa formati-m est également posté-. rieure à celle de la rocht 'f'rismatique.

Lorsque M. Berthier a vu les gisemens de Figeac, Capdeuac , la Capelle, dont il parle

D'UNE ROCHE;

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dans sa note sur la roche Noire de Noyant, il penchait à les regarder comme de formation volcanique ( JournizI des Mines , t. XXVII , p. 489); mais aujourd'hui il abandonne cette opinion. J'avoue qu'il est difficile de motiver parfaitement une opinion à ce sujet. J'ai re-

marqué plusieurs fois que les terrains volcaniques de l'Auvergne avaient une étendue plus considérable qu'on ne l'avait imaginé. Les basaltes s'étendent presque jusqu'aux frontières du Languedoc. M. Cordier a donné en 1807 Une description de la colline de la Capelle qu'il regarde comme

volcanique. (Journal des Mines , n0. 126 , p. 470.) Dans cette description, M. Cordier évalue à un hectare l'espace occupé par la roche

volcanique, mais les travaux de la route de

Figeac prouvent que là masse de cette roche est beaucoup plus considérable. Sans doute, puis-

qu'il existe à la roche Noire des alternations de grès houiller et de roche amphibolique

on doit regarder cette dernière comme associée

au terrain houiller, ce qui exclurait l'origine

volcanique, si cette alternance était complète et réciproque.. Mais tous les minéralogistes qui observeront la montagne de la Capelle y reconnaitront une

identité st parfaite entre la roche qui la com-, pose et les basaltes, qu'ils seront d'abord portés à admettre la formation volcanique, ainsi que l'a fait M. Cordier, et comme M. Berthier l'avait fait d'abord. Malgré l'analogie établie par ce dernier entre la roche de l'Allier et celle du Lot, je pense que

jusqu'à ce qu'o4 ait pu faire des observations