Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 198]

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'ANALYSES

np SUBSTANCES 111INàIALES:

Note sur la distillation du succin ;par MM. Ra«; biquet et Collin. ( Annales de Chimie, t.

ne le fait la cire. Elle est insoluble dans l'eau, presque insoluble dans l'alcool, à-peu-près inattaquable par les alcalis, et très-fortement par l'acide nitrique; l'éther la dissout rapidement, même à froid, et l'évaporation spontanée la ret7

p. 326.) Le premier effet de la chaleur sur le succin, est

de le ramollir et de le faire entrer en fusion. Lorsque cette chaleur a atteint un degré suffisant, l'acide succinique se vaporise avec un peu d'huile, et occasionne dans la matière un bour-soufflement considérable, qui, si on ne ménage pas le feu convenablement, fait sortir le succin de la cornée et occasionne la rupture des vases. Ce boursoufflement diminue à mesu re qu'il reste moins d'acide succinique, et il arrive une époque où la masse s'affaisse d'elle - même, quoique la chaleur ait toujours été progressive.

Le résidu pris à cette époque a encore une cassure nette, vitreuse, et un aspect résineux; mais si on continue à le chauffer en élevant la température, il bout tranquillement et produit en. abondance une huile très-fluide et Colorée, qui parait être d'une nature particulière. Pour achever la distillation, il faut pousser la chaleur jusqu'au point de ramollir le verre : on voit alors se condenser dans le col de la cornée une substance jaune, de la consistance de la cire,, qui ne se mélange point à l'huile, et lé résidu de. la distillation est un charbon léger et peu abon-

dant. La substance jaune a des propriétés particulières, que MM. Robiquet et Collin ont constatées. Lorsqu'on la sépare autant que possible, par. la pression et par les lavages, de l'huile dont elle

pourrait être imprégnée, elle n'a ni odeur, ni tti

saveur; elle adhère encore moins aux dents que.

produit sans altération. Si on la fait bouillir long-temps avec de l'eau, l'huile se vaporise, et elle devient friable et d'un aspect cristallin. Lorsqu'on la tient quelques ins-

tans à la température rouge-obscure, elle présente une cassure fort analogue à certains fers. L'éther ne la dissout plus qu'en parue,et il reste au fond de la liqueur des paillettes d'Un très-beau

jaune, qui ressemblent assez bien à l'oxide d'urane natif; ces paillettes, lorsqu'on les chauffe brusquement, se fondent, se volatilisent et se décomposent en partie. La dissolution éthérée donne, par l'évaporation, une substance molle qui s'étale à la surface de la peau, et y forme un vernis qu'on ne peut enlever que difficilement.

Analyse de l'eau de mer; par John Murray.' - (Annales de Chimie, t. VI, p. 62.) L'eau de l'Océan a été analysée par Lavoisier, par MM. Bouillon Lagrange et Vogel, etc.; elle contient, Selon Lavoisier : Muriate de soude 0,05576 Muriate de magnésie 0,00556 Muriates de chaux et de magnésie 0,00257 Carbonate et sulfate de chaux. . . . 0,00095 Sulfates de chaux et de magnésie. . o,00085 0,0X967

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