Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 75]

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EXTRAFIS DE ,IOURNAUX.

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L'essai de cet appareil a fait voir que la comProduits, ,72,7"'"" bustion de 7 litres de charbon de terre, pesant 5k.,16, produisait 58 litres d'eau distillée par heure ; ainsi le rapport du poids du charbon brûlé etde l'eau obtenue est de 100 à 678, et celui du volume est de too à 543. Les auteurs croient que dans un travail long' temps continué, le produit pourra s'élever à 1 000 litres par 24 heures, avec une consommation de 1501- de charbon. Le maximum d'effet, qu'il n'est pas possible d'atteindre, serait de ne dépenser qu'environ look. de charbon. Pour obtenir 100 litres d'eau, les dépenses Dépenses. seraient de du capital o,66 pour intérêt, à 1 2, pour d'établissement, évalué à 2000 fr.; 7,50 pour 1501. (le charbon; 2,50 pour main-d'oeuvre; 10,66 : d'où il suit que le litre d'eau ne

4. Sur les colAinaisons de l'hydrogAne protop ii et perphosphore' avec l'acide fudriodique; par M. HO u ton-Labillardière.

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drait qu'à un peu plus d'un centime, prix qui n'est guère que double de celui que coûte l'eau à Paris. Il paraît que l'on ne peut rien espérer d'avantageux de la distillation dans le vide, parce que la formation de la vapeur d'eau à une basse température, et par conséquent à une faible pression, exige plus de calorique latent qu'a une haute température, à cause du volume

plus considérable que la vapeur possède passagèrement. On peut espérer plus de succès par la ventilation; mais il faudra prendre en considération la dépense occasionnée par la force motrice.

L'eau distillée s'est trouvée chargée d'une odeur empyreumatique assez forte; mais elle

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h perdu cette odeur par une simple exposition à l'air pendant cinq à six jours seulement, et elle est devenue alors d'une assez bonne qualité pour qu'on ne puisse plus la distinguer que difficilement de l'eau de la Seine. MM. Freycinet et Clément entrent dans de grands détails sur les avantages de leur procédé pour des voyages de long cours; ces détails seraient ici déplacés.

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(Journal de Physique, tome 111,page 454-) M. Labillardière prépare l'hydrogène proto- Ga z hydro-

phosphoré en chauffant l'acide phosphoreux gèi,10e, Irou'itsr

obtenu par la combustion lente du phosphore dans l'air, et le gaz hydrogène perphosphoré, Plwré' en faisant un mélange d'eau, de chaux et de phosphore, dans lequel ce combustible se trouve en excès. L'hydrogène protophosphoré n'abandonne pas le phosphore par le repos, et il a la propriété singulière de ne s'enflammer par le contact de l'air que lorsqu'il a été raréfié. L'analyse de ces deux gaz par le potassium prouve qu'ils contiennent chacun un volume et demi d'hydrogène. Le gaz hydrogène perphosphoré, en abandonnant du phosphore, et se transformant en gaz hydrogène protophosphoré, ne change

point de volume. Pour obtenir l'acide hydriodique gazeux, on prend un tube d'un centimètre de diamètre, ludriodiquefermé par une de ses extrémités ; on y introduit de. l'iode et du phosphore, qu'on recouvre