Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 8]

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SUBSTANCES MINERA-LES

  • RÉCEMMENT d:COUVERTES.

Elle insiste longuement sur les propriétés ftigitives et accidentelles, et mentionne à peine les propriétés essentielles et persistantes. En se confiant aveuglément à sa puissance, on parvient bien à peindre la physionomie des variétés, mais

'de spécification et des écarts inévitables de la' formule purement descriptive.

on n'arrive point à approfondir leur physiologie., seule source d'où la connaissance des véritables types spécifiques puisse dériver.

L'Allemagne' renferme un grand nombre de minéralogistes très-habiles; espérons qu'il s'en trouvera un qui osera faire à la formule descriptive de Werner, les modifications que ré-

clame instamment la philosophie de la science. Je remarquerai maintenant que l'espèce minérale dans laquelle le pélium doit rentrer n'a guère plus de dix ans d'existence, qu'on ne l'a encore trouvée que dans cinq localités différentes, qu'elle ne s'est présentée jusqu'à présent ni avec la contexture fibreuse, ni avec la contexture compacte, mais avec la structure régulière, c'est-à-dire douée de tous les attributs les plus' caractéristiques; cependant elle figure déjà sous quatre noms particuliers, savoir ceux d'yolite,

depeum,de saph;r d'eau et dichroïte, sans

compter celui que M. Lucas a bien voulu propo-

ser, et qu'il ne m'appartient pas de rappeler. Il

fan t convenir que si l'introduction d upélium dans

la méthode doit être repoussée comme n'offrant

rien de plausible, la dénommination de cette fausse espèce n'en restera pas moins comme une =surcharge et un embarras nouveau pour la nomenclature. Cet inconvénient n'est pas sans importance. Il n'est malheureusement que trop commun ; mais c'est la moindre de ceux qui

résultent, de l'absence de principes en matière

Du .13;rgonz.

Werner a ainsi nommé la variété du pyroxène trouvée à Fassa, en Tyrol, que les minéralogistesitaliens avaient déjà décorée du nom

de fassaïté. La comparaison que j'ai faite de l'échantillon de pyrgom que possède M. Haiiy avec -plusieurs autres parvenus récemment à Paris, m'a convaincu de ce double emploi. Il ne restera aucun doute à cet égard, si on veut prendre la peine de parcourir la description que M. Breithaupt a donnée dupyrgom dans une lettre insérée dans l'Annuaire de M. Léouharcl pour 1816. Les caractères du clivage et de la forme ont été très-bien observés par l'auteur, à cela près, que, dans une cristallisation aussi difficile, il n'a pu distinguer que le système appartenait à un prisme oblique, dont la coupe transversale, au lieu d'être rectangulaire, offre des angles de 87a 42e et 92' 58e, et dont les bases s'inclinent sur l'axe de 106d 6' système éminem-

ment différent de celui du zircon soustractf, dont M. Breithaupt invoque l'analogie. J'ajouterai du reste que toutes les observations développées par M. Haüy, dans son Mémoire sur la fizssaïte, sont applicables au pyrgom,

et que par conséquent le minéral ainsi désigné doit être rapporté au type spécifique du pyroxène.

Du Tantalite de Bodemnais. Je ne fais mention de la substance ainsi nom-

mée, qu'à cause de la rareté de l'espèce déjà