Annales des Mines (1910, série 10, volume 9, partie administrative) [Image 85]

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travailleurs dans les établissements industriels qui mettent œuvre dés courants électriques. Il ne faut pas toutefois conclure de cette classification que seuls les ouvrages de la deuxième catégorie peuvent présenter des dangers; les limites indiquées pour la tension maximum de la première catégorie correspondant aux installations usuelles, qui ne donnent lieu à des accidents que très exceptionnellement; mais ila été constaté que, dans certaines circonstances spéciales, des courants dont la tension est très inférieure à la limite adoptée ont occasionné des électrocutions. Vous aurez à tenir comptede ce fait dans l'étude des installations de première catégorie. Art.'"à.— L'état de conservation des supports enboisporlantdes lignes de la deuxième catégorie devra être l'objet de vérifications fréquentes, surtout au voisinage des traversées de voies publiques, de voies ferrées,, ainsi que des lignes télégraphiques, téléphoniques ou de signaux. Art. 4. — Les essais des isolateurs ne peuvent être pratiquement faits sur une ligne établie; conformément à la pratique courante de l'industrie, les isolateurs seront essayés à l'usine avant livraison ; le service du contrôle pourra exiger la production du procès-verbal des essais. Art. S. — Le point le plus bas des cpnducteurs de la première catégorie a été abaissé à 6 mètres à la traversée des voies publiques, mais à la condition que le minimum de 6 mètres soit observé strictement, même pendant les plus grandes chaleurs de l'été, de façon qu'il n'en résulte jamais de gêne pour la circulation (§ 2). Il n'est fait d'exception que dans le cas où à la traversée des ouvrages construits au-dessus des voies publiques, une hauteur moindre peut être admise, pourvu que la sécurité soit assurée par un dispositif spécial de protection,, mais sans que lahauteur libre de 4m,30, à réserver au-dessus de la chaussée, puis?e être diminuée. Dans les parties en courbe des voies publiques les poteaux ou pylônes devront être plus rapprochés que dans les alignements droits pour diminuer l'empiétement en projection horizontale des conducteurs sur la voie publique; il importe d'éviter des contacts possibles avec des chargements élevés. L'arrêté du 1S septembre 1893 fixait à 60° l'angle minimum pour la traversée des routes par les. conducteurs d'énergie. Ce minimum a été abaissé à 30° (§ 4), afin de réduire le plus possible l'angle de la brisure dans la direction générale de la ligne de dis-

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tribution. Cette brisure constitue, en effet, malgré la consolidation des supports, un point faible dans les canalisations. La disposition adoptée améliorera les conditions de la sécurité. Si des conducteurs d'énergie sont établis le long d'une voie publique qui en croise une autre sous un angle inférieur à 30°, jl n'y aura pas lieu de modifier leur alignement à la traversée (§ 4). Les épissures et soudures interdites dans la traversée des voies publiques et dans les parties contiguës peuvent être autorisées à titre provisoire comme moyens de réparation (§ b). Les supports des distributions de la deuxième catégorie devront porter l'inscription « Danger de mort » substituée à l'inscription «Dangereux >>. Le danger de mort est réel et doit être explicitement signalé (§ 6 c). Lorsque les conducteurs d'énergie longent un toit ou passent au-dessus, la distance à laquelle ils doivent être de ce toit a été portée à 2 mètres, s'ils sont de la deuxième catégorie. Cette dislance est portée à 3 mètres lorsque les toits sont en terrasse, quelle que soit la catégorie à laquelle.appartiennent ces conducteurs (§ 7). Lorsque des conducteurs de la première catégorie seront portés par les mêmes supports que les conducteurs de la deuxième catégorie, il y aura lieu'd'en vérifier avec le plus grand soin les conditions d'établissement et d'entretien, en particulier au voisinage des traversées de voies publiques et de voies ferrées, ainsi que des lignes télégraphiques, téléphoniques ou de signaux. Art. 6. — L'article 6 définit les conditions dans lesquelles doivent être calculées les dimensions de tous les ouvrages des distributions. Il y a lieu de tenir compte dans ce calcul non seulement des charges permanentes que les organes ont à supporter, mais aussi des charges accidentelles qui peuvent se produire sous l'action du vent. Ces charges accidentelles peuvent d'ailleurs varier suivant la température. Par les temps froids, la (lèche des conducteurs diminue, ce qui est défavorable à la solidité: mais par contre, en général, dans ces circonstances, la violence du vent n'atteint pas le maximum constaté avec des températures moyennes. Il conviendra de faire le calcul dans les deux hypothèses et deretenirle résultat trouvé dans le cas le plus défavorable. Les bases de calcul adoptées sont très sensiblement les mêmes que celles qui ont été précédemment indiquées dans l'instruction du février 1907, relative aux traversées de chemins de fer. Toutefois l'hypothèse d'une couche de verglas de 4 millimètres DÉCHBTS,

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