Annales des Mines (1908, série 10, volume 7, partie administrative) [Image 304]

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CIRCULAIRES.

AUTOMOBILES. EN

ÉVALUATION VUE

DE

DE

LA

L'ASSIETTE

CIRCULAIRES.

PUISSANCE DE

DES

MOTEURS

L'IMPOT.

F.e ministre des travaux publics, des postes et télégraphes, à Monsieur le Préfet du département d Paris, Je 18 septembre 1908. ï. La circulaire du 10 avril 1899 (*), portant instructions pour l'application du décret du 10 mars de la même année (**), admettait qu'un type d'automobile pouvait comprendre des véhicules différant par la puissance de leurs moteurs, pourvu que les différences ne fussent pas assez grandes pour altérer la manière dont ces véhicules satisfaisaient aux prescriptions des articles2à 6 du décret. En conséquence, la note descriptive du type devait spécifier entre quelles limites de dimensions caractéristiques et de puissance seraient compris tes moteurs des véhicules du type. Cette facilité de grouper, sous la désignation d'un même type, des véhicules ayant des moteurs de puissance quelque peu différente est sans inconvénient pourla sécurité, et c'était à ce seul point de vue que s'était placée la circulaire de 1899. Mais l'expérience a montré que l'impôt auquel sont assujettis les automobiles ne peut être établi avec une suffisante exactitude que si chaque type correspond pour le moteur à un modèle bien déterminé. Il y a donc lieu, dorénavant, d'exiger que la note descriptive de chaque type nouveau spécifie un seul modèle de moteur, dont les dimensions essentielles seront précisées ainsi que la puissance. D'autre part, l'usage s'est établi dans certaines maisons de construction de désigner la puissance d'un moteur, non par an seul nombre, mais par deux nombres limites. Sans discuter les raisons de cet usage ni entraver le choix des désignations commerciales, il convient de noter que le chiffre à prendre pour base de l'impôt doit représenter la plus grande puissance que le moteur soit normalement capable de fournir sur son arbre en régime prolongé, dans les conditions usuelles du fonctionnement. Ainsi entendue, la puissance du moteur peut et doit être repré(*) Volume de 1899, p. 344. (**) id. p. 88.

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sentée par un nombre unique, et il est nécessaire que ce nombre soit énoncé sans ambiguïté. Cette observation s'applique à la fois aux notes descriptives des types et à celles des véhicules soumis à l'examen du service des mines à titre d'unités isolées. II. Toutes les indications contenues dans une note descriptive y sont inscrites sous l'entière responsabilité de celui, constructeur ou propriétaire, qui présente le véhicule à l'examen du service des mines. Les indications relatives à la puissance des moteurs ne font pas exception à cette règle. Nonobstant ce principe de responsabilité, le service des mines ne devra admettreune note descriptive comme recevable qu'après s'être assuré, dans la mesure du possible, que le chiffre donné pour la puissance du moteur, telle qu'elle a été définie ci-dessus, est exact ou du moins peut être présumé tel, soit d'après les connaissances générales acquises sur les moteurs analogues, soit d'après les renseignements relatifs en particulier au moteur dont il est question. Il n'est pas possible de préciser, d'une manière complète ni définitive, à quelles règles d'appréciation le service des mines devra se référer pour cette vérification approximative. L'art de la construction des moteurs d'automobiles réalise tous les jours des progrès. Il appartient aux ingénieurs des mines de se tenir, à toute époque, instruits de la variété des systèmes et de leurs propriétés caractéristiques. Toutefois, pour les moteurs que l'on construit aujourd'hui et qui sont établis suivant les principes ordinaires, sans dispositions exceptionnelles, il conviendra'de se conformer aux indications suivantes : III. Dans les moteurs à essence de pétrole fonctionnant d'après le principe du cycle à quatre temps, composés d'un ou plusieurs cylindres à demi-simple effet avec un seul piston par cylindre, la vitesse linéaire moyenne des pistons et la pression moyenne ordonnée moyenne du diagramme d'indicateur) ne varient pas considérablement d'un moteur à un autre, chaque moteur étant supposé fonctionner au régime de sa puissance maximum. Si cette vitesse moyenne et celte pression moyenne avaient exactement même valeur pour tous les moteurs et que ceux-ci eussent aussi tous même rendement mécanique, la puissance fournie sur l'arbre serait dans un rapport fixe avec la surface des pistons. En réalité, il n'en est pas ainsi. La puissance croit notablement plus vite que cette surface. Mais il existe, entre les deux éléments, une relation approximati ve qui peut servir de guide à l'évaluation. Considérons, pour fixer les idées, les moteurs à quatre