Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 110]

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VOYAGES DANS L'INTÉRIEUR

voisinage de l'embouchure de la Pla!a- il présente ainsi à l'est

une étendue de côtes de 380 sur l'Océan Atlantique'; et à l'ouest, il n'est borné à une grande distance que par les colonies espagnoles de la mer du Sud.

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En longeant la côte du sud au nord, on trouve successivement les capitaineries de Rio-Grande, de Saint-Paul, de Rio-Janeiro, de Bahia, de Pernambouc, de Maranham et de Para-, dans l'intérieur, on rencontre d'abord la capitainerie de Minas-Geraës, qui forme la limite occidentale de celle de Rio-Janeiro et .de Bahia. A l'ouest de MinasGeraës se trouve la. capitainerie de Goyaz, et à l'ouest de celle-ri celle de Matto-Grosso, qui confine au.Pérou. Ces indications géographiques nous ont paru utiles à rappeler, pour mettre nos lecteurs en état de mieux suivre les. détails minéralogiques, et d'autant plus qu'elles ne sont données ainsi que dans les cartes très-modernes.

LE Brésil est, depuis long-temps, fameux par ses mines d'or et ses mines de diamans -, mais il s'en faut de beaucoup .qu'on en ait- tiré tout le parti possible : il existe un grand nombre de terrains qui pourraient donner lieu à de tiouvelles exploitations; mais les grandes distances

qu'il faut parcourir au milieu d'un pays désert, et souvent de forêts impénétrables, la difficulté d'y transporter les matériaux et les denrées nécessaires, de défaut de population, et par conséquent le manque de bras, ont fait négliger jusqu'à présent une grande partie de

ses richesses minérales. La capitainerie de Minas-Geraês se trouvant, par sa position, à peu de distance de la capitale, plus exempte qu'aucune autre de tous ces inconvéniens, et contenant beaucoup de terrains aurifères, est celle où ils sont le plus exploités, et où ils donnent les produits les plus considérables c'est dans un de ses districts que sont

DU BRÉSIL.

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situées les seules exploitations de diamans que le gouvernement tienne en activité. Il était donc naturel que M. Maive dirigeât plutôt ses excursions vers cette contrée. Ainsi, à l'exception des lavages d'or de Jaragua dans la capitainerie de Saint-Paul, qu'il a visitée pendant _sa relâche à Santos, de ceux -

de Cantagallo, à 40 lieues nord-nord-est de Rio-Janeiro, il n'a pu observer dans le Brésil

que les mines d'or et de chamans, et autres, de la capitainerie de Minas-Geraés. Son ouvrage renferme néanmoins quelques indications des richesses minérales des autres provinces, autant qu'il a pu s'en procurer. Sur toutes, il est entré dans de longs détails relativement à leur sol, leurs rivières, leur agriculture, les produits commerciaux qu'on peut en tirer, ou y envoyer; sur les mesures administratives que l'on peut prendre poux- les rendre florissantes; mais nous nous abstiendrons de rapporter ici ses idées sur toutes ces matières, qui sont étrangères à l'objet de ce recueil.' Nous nous bornerons à donner un précis de ses observations sur les mines et la minéralogie' du Brésil ; et en les exposant, nous nous conformerons à l'ordre qu'il a adopté dans sa re-

lation, qui est celui de son voyage.

Mines d'or de faragua. La capitainerie de Saint-Paul, où ces mines sont situées, est une des parties du Brésil où les colons portugais ont le plus afflué dans les premiers temps de sa découverte. Ses habitans , désignés sous le nom de Paulistes, se sont rendus célèbres par leurs'expéditions hasardeuses