Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 60]

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ANALYSES

dans les alliages d'or et d'argent. L'essai étant fini à la même place où il a commencé, c'està-dire au fond de la moufle, on le pèse, et la

perte qu'il a éprouvée, indique le poids du cuivre.

-

Si l'argent qui s'y trouve contenu formait plus du double de l'or et du platine réunis, il faudrait y ajouter de l'or fin, afin de ramener l'argent à cette proportion, et même au-dessous,

lors même que l'or ne se trouverait au platine que dans la proportion de un à dix. La quantité d'argent ou d'or étant alliée au bouton de retour au moyen d'un gramme de plomb au fond de la moufle, on brosse le nouveau bouton, on l'aplatit avec soin, en recuisant plusieurs fois s'il paraissait aigre, et en ayant le soin de ne le faire rougir que légèrement; enfin , on le lamine avec

soin, si l'alliage le permet, d'un pouce de longueur environ, ou bien on l'aplatit seulement de quatre lignes de diamètre, s'il se trouvait tellement aigre qu'il ne prit souffrir l'action du

laminoir. Cela fait, et après l'avoir recuit et

coulé en spirale, on en opère le départ dans un

matras, au moyen de l'acide sulfurique con-

centré, en faisant bouillir douze minutes la premier acide, et sept à huit minutes le second (t). il répandes (i) M. Darcet est l'inventeur de ce procédé de de en a inséré la description dans le tome IX des Annales départ-'de pitutriTeent. et C,, inzi,e, page 135, février 1814. Nous croyons à propos d en donner un précis. On par la coupellation, le cuivre, le zinc, l'étain, le bismuth, sépare' l'arsenic et le fer, qui

alli.,ges

peuvent se trouver en petites proportions dans le platine. Pour

qu'il ne reste pas de plomb, l'essai doit être passé à la plus haute température possible ; il faut que le bouton de retour qui doit être soumis au départ, contienne environ une partict de platine sur deux d'argent : s'il manque de l'argenta:on en

DE 1111N1iRAUX.

log

'lie cornet lavé et recuit, on le pèse, et la perte

qu'il a éprouvée indique à peu de chose près la quantité d'argent. Il ne reste donc plus qu'à opérer la séparation du platine et de l'or; en 'conséquence, et pour plus d'exactitude, on repasse un nouveau demi-gramme de l'alliage avec le plomb nécessaire, et on allie à ce nouveau bouton de retour, au moyen d'un gramme de plomb, et toujours à une température élevée, `0,9oo d'or pur et les trois parties d'argent fin de l'inquartation, ayant égard à l'argent qui s'y trouve déjà, et dont on connaît la quantité, ainsi

qu'à celle approximée de l'or qui s'y trouve

également contenu. Le bouton obtenu,- on le lamine d'à-peu-près quatre pouces de long, et on le traite par l'acide nitrique, à 22° seulement l'espace de vingt minutes; on décante on lave, on sèche, on recuit et on pèse : le poids excédant o;goo représente l'or contenu dans l'alliage, plus la perte du pla-

tine qui n'a pas été dissous. On l'allie de nouveau à trois parties d'argent fixe, on repasse à la coupelle avec un gramme de plomb, et en agitant l'essai au moment où il est près de passer,

afin de le faire figer aussitôt qu'il perd les der-

nières portions de plomb qui le tenaient en

ajoute; s'il manque du platine , on ajoute de l'or. Le bouton de retour ainsi allié doit peser og,6. On l'aplatit, on le lamine,

pn le fait recuire, et on le roule en cornet; puis on le fait légèrement bouillir pendant dix minutes avec de l'acide sul-

furique parfaitement pur à 660; on laisse refroidir, on décante, on ajoute du nouvel acide qu'on fait bouillir pendant sept à huit minutes; on décante de nouveau, on lave et on fait recuire comme dans les essais d'or, mais à une plus forte chaleur. On peut doser de cette manière des quantités trèspetites de platine. (Note des Rédacteurs.)