Annales des Mines (1899, série 9, volume 8, partie administrative) [Image 293]

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CIRCULAIRES.

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CIRCULAIRES.

CHEMINS DE FER. —

ACCIDENTS DE TRAINS.

— AVIS A

DONNER

AU MINISTRE.

A Monsieur

CUEMINS DE FER. — DÉLIVRANCE DE « CARTES DE PLACE ».

, Inspecteur général

A MM. les administrateurs de la compagnie d chemin de fer d

Paris, le 12 octobre 1899. Paris, le 24 octobre 1899. Dans le cas d'accident survenu à un train et ayant entraîné là mort ou des blessures, c'est souvent par la voie de la presse que les premiers renseignements sur la nature et la cause de cet accident, ainsi que sur le nombre des victimes, parviennent au ministère des travaux publics, qui devrait, normalement, les tenir du service du contrôle. Cette fâcheuse anomalie provient de ce que l'ingénieur qui est prévenu de l'accident, après en avoir avisé par télégraphe l'administration et avoir annoncé son départ sur les lieux, se borne à cette communication télégraphique et attend, pour fournir les premières indications, la rédaction du rapport sommaire prévu par les instructions ministérielles. Or ce document, si rapidement qu'il soit fourni, étant envoyé par la poste, arrive, par là même, tardivement au ministère. Une circulaire déjà ancienne, — elle date du 20 mars i855, — ava.it spécifié que, si la première dépêche télégraphique adressée à l'administration ne pouvait pas donner de renseignements sur l'accident et annonçait seulement le départ du signataire sur les lieux, une seconde dépêche, complétant la première, devait être expédiée par lui aussitôt après son arrivée sur le théâtre de l'accident. Il est essentiel de faire revivre ces dispositions qui ont été perdues de vue. Le soin d'expédier la ou les dépêches incombe, d'ailleurs, à l'ingénieur, s'il se trouve le premier sur les lieux, sinon au commissaire de surveillance administrative, l'envoi de la seconde dépêche ne dispensant pas, en tout cas, l'ingénieur de la production du rapport sommaire. Je vous prie d'adresser aux fonctionnaires et agents du service du contrôle dont vous avez la direction les instructions nécessaires pour qu'ils procèdent de la manière ci-dessus indiquée, toutes les fois qu'il s'agit d'un accident de train d'une certaine importance. Le Ministre des travaux publics, Pierre BAUDIN.

Messieurs, il existe, en Allemagne, des trains, dits trains D, composés de voitures à couloir avec wagon-restaurant, pour l'accès desquels il faut être muni, indépendamment d'un billet valable dans les trains express, d'un billet dénommé « carte de place ». A la gare de départ, les « cartes de place » peuvent être prises à l'avance. I.'ne affiche spéciale indique, pour chaque train, l'heure et la durée de la délivrance. Un plan des voitures des trois classes, dont se compose le train, étant déposé au lieu de distribution, il est loisible au voyageur, qui se présente en temps opportun, de choisir sa place ; la carte qui lui est remise mentionne les numéros de la voiture et de la place. Après clôture de la vente à l'avance, la distribution des « cartes de place » continue, mais les numéros de la voiture et de la place n'y sont plus inscrits. Aux gares de passage, les voyageurs doivent être munis seulement d'un billet valable dans les trains express, et c'est le conducteur du train I) qui leur délivre des « caries de place ». Celte organisation offre l'avantage, d'une part, de permettre aux voyageurs, en gare de départ, de choisir et de retenir leurs places; d'autre part, d'assurer aux voyageurs qui montent, en cours de route, l'attribution et la paisible possession de places. Je crois devoir appeler votre attention sur ce système, en vous priant d'examiner et de me faire savoir s'il ne vous paraîtrait pas pouvoir être appliqué à certains trains rapides composés de wagons à couloir. Recevez, etc., Le Ministre des travaux publics, ■ Pierre BAUDIN.