Annales des Mines (1887, série 8, volume 6, partie administrative) [Image 114]

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CIRCULAIRES.

section aux trains de sens contraire à celui qui l'occupe, mais non aux tu de même sens. Tel qu'il a été appliqué en Belgique, il est encore relata, simple et d'une construction à peu près aussi robuste qu'on puisse 1W dans des appareils de ce genre. Suivant une règle indispensable, lessijij sont mis à l'arrêt par la main des agents ; l'électricité n'intervient que p les effacer. Le rapport au ministre des chemins de fer, postes et télégraphes de Belji] qui nous a été communiqué, porte la date du 26 mai 1886. « Les nome appareils, y cst-il dit, ont fonctionné depuis le 21 juillet 1883, sur la ligne Sotteghem a Denderleen, d'une manière assez régulière. Les dérangements• venus ont surtout affecté les palettes indicatrices, d'une construction béant plus délicate que les autres organes. En outre, des contacts des fils entre ont amené dans les déclenchements électriques un peu de confusion ; i dans une nouvelle installation, ces défectuosités seraient faciles à éii Les pédales ont marché très régulièrement. On signale à peine deux ai elles n'auraient pas fonctionné, et encore n'est-il pas établi que, dans cesi les pédales aient été tendues. Les agents chargés de la manœuvre se sont au courant assez rapidement. Les instructions sont affichées au-dessus l'appareil ; on obvie ainsi à l'absence de mémoire du personnel ». Et plus loin : « En résumé donc, l'appareil Flamache nous a paru un appareil pratiqi nous n'hésiterions pas à en conseiller l'adoption, si l'essai avait été fait une ligne importante comme celle de Bruxelles à Anvers, où les trains, nombreux et plus rapides, pourraient révéler des défauts dans les org qui n'ont pas paru jusqu'ici. C'est pourquoi, avant de prendre des conclns définitives, nous croyons qu'un second essai devrait être tenté dans des ditions plus défavorables à l'invention. Cet essai pourra d'ailleurs se l'ai peu de frais. « Les débuts de l'appareil Flamache sont évidemment plus satisfaisants ceux de l'appareil Hodgson; mais, aussi longtemps qu'ils n'auront pas été dans les mêmes conditions, les résultats de la comparaison ne pourront rigoureusement déterminés ».

CIRCULAIRES.

■Joutefois, puisque les conclusions de la Commission belge comportent encore une certaine réserve, à plus forte raison devons-nous en garder puisque ■Rs n'avons pas suivi cette expérience. La Société qui construit l'appareil ne formule, du reste, dans sa lettre aucune demande positive. C'est pourquoi ■Es nous bornerons aux conclusions suivantes, que nous avons l'honneur de proposer au Comité : La nouvelle communication de la Société pour la construction des appareils de sécurité pour voies ferrées confirme l'opinion déjà émise par le Comité au sujet de la valeur théorique de l'appareil Flamache, en montrant qu'il peut s'appliquer, moyennant une légère modification, au service des lignes à voie unique ; elle montre, en outre, autant qu'on peut en juger par les renseigneBits du dossier, qu'il a déjà fait ses preuves, dans une certaine mesure, au point de vue pratique. En conséquence, si ladite Société trouvait l'occasion

jS gne suivre avec intérêt cet essai. faire

essai

sur une

française, il y aurait lieu d'autoriser et de Paris, le

En terminant, la Commission propose de faire l'essai dont il vient d question. Ce rapport, on le voit, ne pouvait guère être plus favorable. Les déra ments donti 1 est parlé ont affecté un appareil supplémentaire, les palettes! eatrices, dont nous n'avons pas parlé dans notre description, parce qu'il pas essentiel, et dont la construction, trop délicate, a été modifiée depuis mélanges de fils ne dépendent évidemment pas des appareils. Du résultat de cet essai, on peut conclure à fortiori, et sous réserve effets provenant d'un plus grand nombre de trains, en faveur de l'appareil simple qui est proposé pour le cantonnement sur les lignes à double' C'est ainsi que semble le comprendre la Commission, car, en proposant II sur une ligne à grande circulation, c'est évidemment d'une ligne à double qu'elle entend parler.

E.

novembre

1886.

VICAIRE.

Avis du Comité.

Comité

approuve le rapport de M. l'ingénieur en chef Yicaire et en adopte les conclusions. Paris, le

23

novembre

1886

Le Président, E

-

Le Secrétaire,

Brame

-

E. Approuvé : Paris, le

20

mai

1887.

Le Miyiistre des travaux publics, E. DÉCRETS, 1887

I

18

L'ingénieur en chef des mines,

L'application aux lignes a voie unique présente du reste un grand in»

I

227

L'utilité du blook.System proprement dit pour ces lignes est contestée, car on IHfft se demander s'il n'est pas préférable d'établir une seconde voie dès que la circulation est assez active pour le motiver ; il donne cependant, dans tous les HH une garantie plus grande de sécurité ; il y a d'ailleurs tel cas oit cette objection tombe, soit il cause du coût élevé de la seconde voie, soit qu'on jaWille accidentellement, dans un but militaire par exemple, lancer un grand HHbre de trains de même sens sur une ligne à stations éloignées et 'a circulation habituellement peu active. C'est par ce dernier motif, croyons-nous, que ■■électro-sémaphores de notre regretté collègue M. Lartigue, disposés en vue |Hlscrvice à voie unique, ont reçu une application importante en Russie, ■nais ce qui est incontestablement utile, c'est l'emploi de signaux reliés électriquement, pour empêcher des trains de sens contraire de s'engager dans ■B même section. C'est là, on ne peut guère le nier, le mode le plus efficace d'empêcher les collisions de trains de sens contraires. Un bon appareil réaliffflt cet objet me semble donc très utile, et, à ce titre, je regarde comme très intéressante l'expérience qui se fait en Belgique.

MILLAUD.

VICAIRE.