Annales des Mines (1887, série 8, volume 6, partie administrative) [Image 15]

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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

à des causes multiples dont un certain nombre échappe à notre appréciation. — Il y a lieu de signaler, toutefois, qu'une amélioration s'est manifestée dans la situation de nos exploitations minérales en 1886. En effet, il ressort des renseignements recueillis par les ingénieurs des mines, à la fin des deux derniers semestres, que notre production de charbon est remontée à 20.045.000 tonnes, en reprise d'environ 534.000 comparativement à l'année 1885. Bien que ces indications sommaires doivent être l'objet d'une revision ultérieure, notamment d'un contrôle sur le carreau des mines, de sorte que les chiffres définitifs ne pourront être connus avant plusieurs mois, la commission pense devoir en consigner dans ce rapport les principales données. Elles sont présentées dans le tableau ci-dessous, où figurent les chiffres correspondants de la statistique de 1885 comme termes de comparaison : Production comparée des combustibles minéraux en 1883 et en 1886 dans les différents groupes de bassins. DENOMINATION.

1885

1886

9.710.000"""

10.412.000""' ruvt

9 Q/H JS.O41.UUU

Bourgogne et Nivernais Tarn et Aveyron

Creuse et Corrèze Alpes occidentales .... Provence et autres bassins de lignites. Totaux

1.728 000 1.501.000 1.093.000 831.000 336.000 223.000 197.000 168 000 154.000 127.000 442.000 19.511:000

1.741.000 1.463.000 979.000 915.000 315 000 240.000 198.000 165.000 153.000 137.000 456.000

1.508.000'°°

, .

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ec les produits de 1885. Si les informations prises auprès des aîtres de forges sont suffisamment exactes, les chiffres qui précèdent montrent que la crise métallurgique, si intense, que suassent nos usines n'est pas terminée, tandis que d'autres branBes d'industrie consommant du charbon semblent plus favoffisées. m — La statistique des appareils à vapeur, qui fait suite à celle me l'industrie minérale, embrasse les établissements les plus difiers, les chemins de fer et les bateaux. Les résultats de 1883 Permettent de constater que l'outillage mécanique a continué à se propager dans les fabriques de toute sorte, mais plus particulièrement dans celles de faible importance, qui n'en étaient nas encore pourvues; les progrès ont toutefois été beaucoup Inoins marqués, en général, qu'ils ne l'avaient été pendant les iftnnées qui précédaient la crise, sauf dans les exploitations agripôles. I De même, le nombre des bateaux à vapeur est demeuré sensitblement stationnaire. Quant aux chemins de fer, chacun sait combien leur trafic s'est Amoindri. Cette fâcheuse diminution s'est traduite par une diminution de 91 locomotives, sur 9.241 qui étaient précédemment en [service. Cette réduction, quoique légère, mérite d'autant plus de [fixer l'attention que l'extension donnée aux divers réseaux, dans Ile courant de la même année, forme une longueur de voie ferrée |de 1.461 kilomètres; jusqu'alors le nombre et la puissance des «locomotives avaient été constamment en augmentant. Si l'on récapitule les chaudières de tout genre et les récipients le vapeur soumis à la surveillance du service des mines, on obient un total d'un peu plus de 100.000 appareils. Les machines en activité ont été au nombre de 66.517, représentant une force motrice disponible de 4 millions et demi de chevaux-vapeur.

20.0io.000

Les ingénieurs ont également recueilli des renseignements semestriels provisoires sur les usines a fer de chaque département. Les totaux relatifs à l'année 1886 sont les suivants : Production de la fonte • du fer » de l'acier

I

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

767.000 467.000

D'où résultent des diminutions de 123.000 tonnes sur la fonte, de 15.000 sur le fer et de 87.000 sur l'acier, par comparaison

— Le nombre des accidents dus à l'emploi de la vapeur s'est amoindri notablement, ainsi que celui des victimes. Dans les mines et dans les carrières , souterraines ou à ciel ouvert, on constate simplement, sous ce rapport, une diminution dans le total des ouvriers blessés. La commission pense, Monsieur le Ministre, que les différentes parties de la statistique, dont elle vient de tracer une analyse