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CIRCULAIRES.
CIRCULAIRES.
i ne saurait vous échapper. Je crois donc devoir appeler votre CHEMINS DE
FER.
— INVENTIONS.
SYSTÈME
■—
GRILLE
BOMBÉE,
tention toute particulière sur les conclusions du rapport de
DESGOUTTES.
Partiot, et vous prier de me faire connaître, le plus tôt ssible, la suite que vous aurez donnée à la présente com-
A MM. les administrateurs de la compagnie d
unication.
chemin de fer d Paris, le 28 février 1885.
Messieurs, a la suite de premiers essais entrepris notamment sur le réseau des chemins de fer de l'État, en 1880, l'attention de l'administration supérieure a été appelée, en janvier 1882,
Recevez, etc. Le Ministre des travaux publics, Pour lo ministre et par autorisation : Le Conseiller d'État, Directeur des chemins de fer, G.
CENDRE.
sur les avantages qu'offrirait, au double point de vue de la fumivorité et de l'utilisation économique des charbons français, l'emploi de la grille bombée, système Desgouttes, sur les loco-
Rapport «le l'Inspecteur générai.
motives. Les résultats des essais entrepris s'étant maintenus satisfaisants sur les trois
premières
locomotives munies
de
cette
grille, l'application en fut faite à trois nouvelles machines (septembre 1882). En 1883, les essais continuèrent et furent étendus à six autres machines, à la suite d'améliorations importantes apportées à la grille Desgouttes. Enfin, au mois d'août 1884 , il fut procédé à une dernière série d'expériences qui, pour être plus décisives au point de vue de la démonstration de la possibilité d'utiliser les houilles nationales furent faites contradictoirement en présence d'un ingénieur du contrôle, d'un fonctionnaire de l'administration des chemins de fer de l'État et d'un délégué de la société propriétaire de la grille Desgouttes. Dans son rapport du 2 décembre 1884, dont vous trouverez ci-joint extrait(*), M. l'inspecteur général du contrôle Partiot expose minutieusement les
résultats de ces
dernières expé-
riences, qui ont été faites avec des charbons d'Ahun, dit tout venant à 30 p. 100 de gros seulement et renfermant 23 à 24 p. 100 de matières inertes. D'après ce rapport, les résultats ont été concluants et tendent a démontrer qu'il y a possibilité d'employer, avec une notable économie,
les charbons français de médiocre qualité, et de
réduire ainsi la consommation des houilles étrangères en France. La question envisagée à ce point de vue, a une importance
(*) Infrù, p. 63.
Paris, le 2 décembre 1884. Par une dépêche en date du 20 juillet 1884, M. le ministre des travaux publics a bien voulu m'inviter à suivre les nouvelles expériences qu'il autorisait l'administration des chemins de fer de l'État à entreprendre en vue |fe démontrer la possibilité d'utiliser, au moyen de la grille Desgouttes, pour le chauffage des machines, les charbons français avec plus d'avantage que les Barbons anglais. M. le ministre a appelé en même temps mon attention sur «l'intérêt que présenterait la question au point de vue national. Les grilles de foyer, inventées par M. Desgouttes, ancien chef de dépôt du éseau de l'État, sont bombées au milieu et présentent la forme d'une goutte e suif. Elles ont été préconisées comme procurant une fumivorité complète et ne économie de combustible, et comme permettant d'éviter les incendies et d'utiliser les menus de houille. Le brevet pris par l'inventeur a été acheté par la société des grilles économiques et fumivores qui en poursuit l'application. Des essais de la grille Desgouttes ont été entrepris, en 1880, sur le réseau de l'État et ont donné des résultats favorables. Ces expériences amenèrent
- l'administration de ces chemins de fer à négocier avec la société, en 1881, pour
l'emploi des grilles Desgouttes; mais ces pourparlers n'ont pas abouti. M. le {directeur des chemins de fer de l'État a néanmoins fait continuer les essais et S'est entendu, en février 1883, avec la société, pour étendre provisoirement l'emploi des nouvelles grilles à douze locomotives. Le service de la traction a reconnu que, pour la conduite du feu et au point de vue de la facilité de brûfterune forte proportion de menus, la grille Desgouttes serait réellement avantageuse; mais il a prétendu que cet avantage était limité aux trains de marchandises marchant a moins de 40 kilomètres à l'heure, que l'économie de combustible n'avait pu être constatée parce que les pertes et les gains se produisaient alternativement, et qu'enfin l'emploi de cette grille exigeait, de la part des mécaniciens, une habitude et une adresse sur laquelle on ne peut compter dans la pratique. Ces affirmations ont été vivement contestées par la société des grilles écono-