Annales des Mines (1877, série 7, volume 6, partie administrative) [Image 194]

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moyen indirect d'éluder la concession, à moins qu'on n'ait re-

CONCESSION DE MINES

connu à priori que le gîte est très-restreint. La question, dansée

CARACTÈRE D'UNE

INSTITUÉE

DURANT

LA

PÉRIODE

STIPULÉE EN FAVEUR DU PROPRIÉTAIRE DU SOL

minerai de fer.

D'UNE ZONE VERTICALE DE

certaines

régions

comme le

Berry, il existe des

ABROGATION, PAR LA LOI DE

1810,

CONCÉDÉE.

vaux d'aucune-sorte, en raison du peu de valeur que possède le dans

minières souterraines d'une réelle importance en pratique,—il faut tenir compte, en fait, de circonstances spéciales résultant de longs

DE L'ARTICLE

de l'article 3 de la loi de 1810, mettant dans les minières les mi-

5L

couches et filons le sont plutôt par les articles 2 et 69.

PIEDS.

— DROIT

REDEVANCE

DE LA LOI DE

LA

RÉSERVE,

1791,

D'OCCUPATION PAR LE

1810.

TRÉFONCIÈRE, APPLICATION

— CALCAIRE

Décret au contentieux, du 22 août i855 (affaire

BITUMINEUX. GALLAND

contre

COMPAGNIE DES MINES D'ASPHALTE DE SEYSSEL).

nerais de fer dits d'alluvion. Ces gisements sont régis plus spécialement par les articles 3 et 68, tandis que les gisements en

100

DE

PAR LA LOI DE

CONCESSIONNAIRE DE TERRAINS COMPRIS DANS L'INTÉRIEUR DU PÉRIMÈTRE DE SA CONCESSION.

précédents et, en droit, de la classification formelle qui résulte

1791-1810. —

TELLE CONCESSION PAR RAPPORT A LA SUBSTANCE

cas, perd tout intérêt; il ne sera fait vraisemblablement de tra-

Si,

(EXTRAIT.)

Sur la question de savoir si le calcaire bitumineux qui existe dans le périmètre de la concession de l'an V peut, en raison de sa

Conclusion. — Nous sommes convaincu et nous croyons avoir

nature et de la forme sous laquelle il est livré au commerce, être

montré que l'existence des minières est nuisible à la bonne ex-

considéré comme faisant partie de ladite concession : — il est de

ploitation des gîtes de fer et menace sérieusement le développe-

principe qu'une concession ne s'applique pas seulement aux cou-

ment, l'existence peut-être de bien des concessions ;

que, par

ches minérales découvertes par l'explorateur, mais qu'elle com-

conséquent, il y aurait lieu de modifier notre législation sur les

prend tous les gîtes de même nature compris dans le périmètre de

mines. Résumons, en quelques lignes, les réformes que nous dési-

la concession, quelle que soit la forme sons laquelle ces gîtes se

rerions voir introduire.

présentent.

Le fer, de même que tous les autres métaux, ne pourrait en

Dans l'espèce, aucune disposition de l'acte du 9 fructidor an V

aucun cas être exploité sans une concession, laquelle serait ap-

n'a restreint la concession faite au s' Secrétan au minerai bitumi-

plicable aux gîtes dans leur entier; néanmoins les droits des pro-

neux qui se trouverait dans les sables, et n'a imposé au conces-

priétaires superficiaires seraient reconnus, par une indemnitéfixée

sionnaire l'obligation de livrer le bitume au commerce à l'état

à tant par tonne de minerai extrait à ciel ouvert, indemnité réglée

d'isolement. Dès lors, le calcaire bitumineux est compris dans la

par l'acte de concession et due jusqu'à une profondeur détermi-

concession de l'an V, comme l'a déjà reconnu l'ordonnance rendue

née par la loi elle-même; pour une profondeur plus grande, il ne

au contentieux le 19 juillet i8zi3

(*J.

serait dû que l'indemnité tréfoncière. Dans notre système, la redevance ainsi payée au propriétaire

a étendu la concession de l'an V à la zone de 100 pieds, précédem-

superficiaire pour l'exploitation des affleurements,—mais pour ce

ment réservée au propriétaire de la surface, le calcaire bitumi-

Sur ta question desavoir si, sous l'empire de la loi de 1810, qui

cas seulement, — devrait se confondre avec l'indemnité due en

neux situé à la surface était concessible : — la loi de 1810, en éten-

raison des dégâts causés à la surface.

dant la concession des ayants droit de l'ancien concessionnaire à

Pour ménager la transition entre l'état de choses actuel et celui

la zone de 100 pieds, précédemment réservée aux propriétaires de

que nous désirerions voir s'établir, [nous pensons qu'il y aurai!

la surface, lui a virtuellement conféré le droit d'exploiter, dans

lieu d'indemniser les propriétaires des minières actuellement en

cette zone, toutes les substances bitumineuses comprises dans l'an-

activité, d'après les limites que la loi aurait tracées, ainsi qu'ils

cienne concession.

été dit plus haut : le règlement de ces indemnités serait confié aux tribunaux.

' '

D'ailleurs, la concessibilité des mines résulte de la nature des substances dénommées dans l'article 2 de la loi de 1810 et non de

WICKERSHE1MER,

leur gisement et de leur mode d'exploitation. La loi n'a fait qu'une

Ingénieur des mines.

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JURISPRUDENCE.

JURISPRUDENCE.

2

" volume de 1843, p, 706.