Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 212]

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CLASSIFICATI05.

la détermination des espèces de roches. L'auteur rejette toute classification fondée sur la nature des roches, et croit que les espèces doivent être

déterminées seulement d'après leurs rapports géognostiques. Nous n'entrerons pas aujourd'hui dans l'examen des raisonnemens apportés pour et contre cette opinion ; elle a été discutée dans un mémoire de M. Brongniart, inséré dans

le N.. 199 du Journal des Mines. Nous ferons observer seulement : I.. qu'il paraît de toute nécessité d'apprendre à connaître et à distinguer oryctognostiquement les différentes roches, pour

comprendre à quelle substance ou à quel ensemble de substances se rapportent les circonstances géognostiques que présentent les différeus terrains ; 2°. qu'il est également nécessaire de

s'entendre à cet égard, et de savoir à quelles substances se rapportent les noms de granite, de syénite, de diabase , de gabbro, etc. , si l'on veut que les observations géognostiques de chacun puissent être utiles à tons, et que les mêmes

noms ne se promènent pas pour ainsi dire sur un plus ou moins grand ombre de roches, d'a près les idées différentes que peuvent concevoir différens géognostes sur leurs positions relatives; enfin, si l'on veut que les collections de roches rapportées par les voyageurs puissent servir au moins comme de pièces justificatives à leurs observations sur la géographie physique, ce qui ne peut pas avoir lieu si les noms ne sont donnés

aux roches que d'après leur position; dans ce cas, en effet, chacun ne sait que ce-qu'il a vu lui-même, et il faut répéter sans cesse tous lesvoyages , pour vérifier tous les faits énoncés par les voyageurs ; 5°. qu'ainsi que l'a 'remarqué'

DÉS ROCHES,

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M. Brongniart, les géognostes 'allemands qui rejettent la détermination rnineralogique des roches, l'emploient à chaque instant, pour appuyeeet pour :faire,3ceniprèndre leurs observations géognOstiques;'4Ulerisb, dans son mémoire sur le gabbro, M. dennclu dit et répète que le gabbro est composede- -diallage et de jade, ou de diallage et de feldSpath , ces trois substances,: etesie-a-n-fi 'qu'il est probable que la discusSiOnlifeilstê4ttelki'te dp s'entendre sti;r 'les mots efteow 'etirigir6M.242:éty ologie et la'. motiigeUegjeii-,i; données par M. de Buch ;,s'atiptieent eh entier à l'idée que les g-éognostes se forment du mot terrain, que l'on ne français peut considérer et appliquer qu'en grand. Le mot roche, a contraire , peut , dans notre langue, s'appliquer un échantillon de cabinet comme à une masseà -de rochers. On l'a donné aussi aux terrains considérés géognostiquement, et cette fausse acceptiOn nous paraît avoir produit la confusion la disccusion a pris naissance. Personne d'oit n'a jamais pensé qu'il fallût déterminer et classer les terrains d'après la nature des substances dont les échantillons de ces terrains sont composés. Tout le monde convient, en France comme Allemagne , que dans un même terrain, en les roches peuvent offrir des variations fréquentes dans leur nature oryctognostique. Ces variations sont nécessaires à observer pour quiconque veut connaître la manière d'être des minéraux; mais elles sont quelquefois indépendantes des rapports géognostiqu es des terrains. Ainsi, dans une montagne de gneiss, quelques petites portions de couches peuvent perdre le tissu feuilleté et 'prendre

eux-.mêmes,

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