Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 204]

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SUR LES MOLLUSQUES:

dans des eaux saturées; mais ils périssent dès que le liquide devient sursaturé et commence à précipiter du sel. M. Beudant a fait quelques autres essais avec des eaux chargées d'acide carbonique, d'acides ou de 0,02 de sulminéraux en petite quantité' fate de fer. 11 y a plongé snbitement des mollusques fluviatiles ; ils y sont tous morts trèspromptement. L'auteur reconnaît qu'on pourrait désirer que ses expériences fussent répétées et exécutées

plus en grand ; cependant il remarque qu'il y a soumis un grand nombre d'individus et une grande variété d'espèces , et il fait observer qu'ayant opéré dans des vases d'une médiocre capacité, et en général dans des circonstances peu propres à favoriser ce changement d'élément qu'il voulait faire subir aux mollusques,

il n'en est que plus probable que le succès serait encore plus complet si l'on opérait plus en grand; que par conséquent, dans les changerneffs-èt les supposer avoir transitions de ce genro,-errot eu lieu dans---fa" nature, on doit présumer que

les mollusques y auront mieux résisté, trouvant

toujours la nourriture qui leur convenait, et n'éprouvant pas les gênes de toute espèce qui doivent les affecter dans nos petits appareils. S'appuyant ensuite de ces considérations, et appliquant les résultats de ses expériences à plusieurs faits géologiques connus ,M. Beudant croit pouvoir en tirer les conséquences suivantes

1°. Puisque la même eau, soit douce , soit salée au degré de nos mers, soit plutôt encore saumâtre, peut nourrir à-la-fois des mollusques marins_ et des mollusques fluviatiles, on peut

'Stil LES IVIOLLÏliQÜES.

présumer gn'il a existé ..dd'eirCongtâWéWàe:M;blables dans la nature, et 4.ii&-èà.t-à"ie>ei,CiOn's-

tances que nous devons de rén'éantreitiselinie

même couche des coquillages marins, coquille'fluviatirès,.)4(Akeisen admettant, ,ténit semble le prouver, quélé'S coquilles se triitivent au lieu même où elles beti Vécu. no. On peut même conjecturer (pie d'ans`,-tin'.. tervalle entre l'existence d'une salée-ét Celle d'une eau douce dans le même eau liei l'eau' a dù être saumâtre et nourrir à-la- fois les 'animaux particuliers à l'une

et à l'autre, quent , entre les couchés formées que par, Consépar l'eatigalée, contenant seulement des coquillages marins, et celles formées par l'eau douce, renfermant uniquement des coquilles fluviatiles, nous devons rencontrer d'autres couches qui forment-le passage des unes aux autres, et, qui, non:S orfrent à-la-fois des coquillages maritett de S coquillages fluviatiles (1). 30. Si on pouvait suppOser, avec quelques na7 turalistes, contre toute apparence rains nommés terrains d'eau douce , que les teront tous été formés sous les eaux marines, les expériences ci-dessus pourraient expliquer l'absence,. d'ailleurs assez singulière , .d les couchés des. coquilles bivalves fluviatiles, des

genres anodontes, mallettes et cyclades. 4°. On conçoit pourquoi rés masses de gypses de tontestrèSblen les forinations , quoique souvent subordonnés à des terrains très-coquilliers, ne contiennent jamais de coquillages, puisque (i) C'est à une circonstance analogue, que M. Beudant

rapporte les grès de Beauchamp

et les marnes de Vaucluse.

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