Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 200]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

594

SUR LES FORGES

A LA CATALANE.

usage pour la fabrication du fer. Je crois même que, par la nature de nos combustibles, on ne pourra jamais la remplacerpar d'autresprocéd és . Je terminerai ce mémoire par quelques observations sur les 'minerais employés et sur la qualité des fers qui en proviennent. Les mines douces et les rives ont donné jusqu'ici du fer doux et nerveux, qui ne laisse rien à desirer. Les rninèrais rives ,orgueilleux donnent égalemenedu.:ybon fer ; mais parfois il se trouve un peu de -eozdeur. Quelques maillais donnent du fer de couleur; mais la plus grande partie est intraitable. J'ai fait essayer un grand nombre de ces maillais, sur:tout les noirs, qui., en apparence, sont les plus

belles Mines du cantoud'Allevard. J'ai constamment remarqué que Ceux qUi se réduisent facilenient en petits fi:agi-nem: -par l'opération du

grillage, ne sont pas de nature, être traités aux forges catalanes, tandis, fine ceux qui résistent plus à l'action du feu , donnent des fers plus ou moins de eouleur. je crus:, dans lé:principe, que les défectuosités dans les fere.pËovenaienk des pyrites que les

des filons sur toute la chaîne du département de l'Isère, ou trouve que les .crêtes des filons ou couches sont constamment de mine douce sans exception, tandis que la partie qui occupe le centre de la montagne est toujours une des variétés rives, rives orgueilleux et maillais. Il -suit-de cette observation qu'un filon de maillat se divise en deux parties. La pretnière, celle qui est près du jour, est la mine douce qui

.

minerais contiennent. En effet, les rives renferment quelquefois des sulfures de fer, tandis que dans le _maille on trouve des sulfures de cuivre. Je-fisJapporter beaucoup de soins dans le triage; mais ma Surprise -fue. très- grande lorsque plusieurs expériences sur du maillat ne fdonnaient que du fer intraitable. Il fallut alors -chercher la solution du problème dans de non, .*Iles observations. En examinant la composition des couches e

595

donne le fer par excellence; la seconde, celle qui occupe .le centre, connue sous le nom de maille, donne presque toujours des fers de couleur, et souvent intraitables. Nous sommes autorisés à conclure que les intempéries des saisons enlèvent aux minerais la substance qui donne des fers de couleur. En parcourant les analyses des minerais de fer spathique des Alpes, consignées dans le N.. 124

du Journuldes Mines, on voit 1°. , que les mines douces ne contiennent jamais de magnésie; 29. que

cette terre:entre jusqu'à i pour ioo danse minerai brut; Ou bien 15 pour ioo dans le minerai grillé , lorsque les lames sont plus ou 'Moins grandes. Divers essaisliie j'ai faits m'ont confirmé que la magnésie abonde dans un grand nombre de maillats, tandis que les rives en contiennent infiniment moins.Je vais commencer une suite d'expériences do.cimastiques, pour examiner si on doit vraiment attribuer à la magnésie la défec-

tuosité des fers qui proviennent des mailles.

J'aurai ensuite recours à la forge de M. Grasset pour faire des essais en grand et pour chercher s'il n'y a pas possibilité de traiter les mailles qui jusqu'ici se sont refusés à donner du fer. Il paraîtra peut-être extraordinaire d'attribuer