Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 184]

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ALUNIklIES

DE LA TOLEA

peu de sel dans les terres, il faudrait qu'elles, fussent repassées à l'eau pure, tandis que leS

ce moyen pour une certaine 'portion des eaux, et ne se servît-on que de la chaleur du soleil pendant l'été, on aurait certainement un résultat plus avantageux que celui que l'on a maintenant. Je n'entrerai pas ici dans le détail de l'appareil qu'il faudrait construire pour le touillage, parce qu'en proposant cette méthode, je ne crois pas qu'elle doive être adoptée définitivement avant d'avoir été essayée par des expériences préliminaires; mais je pense qu'elle mérite que l'on en

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terres neuves seraient passées à l'eau du second lessivage. Mais dans ce système on aurait beaucoup de difficultés à faire usage des eaux mères.

Dans l'état actuel, on ajoute bien à la vérité de l'eau douce en assez grande quantité, mais

il est évident que cela vient des pertes considérables que l'on fait, soit en eau de lessive, en jetant les terres avant qu'elles soient suffisamment égouttées soit en perdant des eaux mères dans l'atelier de cristallisation, ou même par les filtrations des bassins où elles séjournent; car il n'y a pas sensiblement d'évaporation. La grande difficulté de ce travail consiste à' enlever aux terres macérées tout le sel qu'elles peuvent abandonner, sans être obligé d'évaporer les eaux ; ce résultat ne peut être obtenu qu'en exécutant le dernier lavage à l'eau douce, et c'est ce qui s'effectue dans l'état actuel de

la fabrication; mais comme l'évaporation est très-peu abondante, il serait impossible que la quantité des eaux mères n'augmentât pas sensiblement, si les pertes que l'on fait en jetant

une portion des terres avant qu'elles soient bien

égouttées, en laissant écouler les eaux mères

du sol de l'atelier de cristallisation, et même par les filtrations des bassines où elles séjournent, ne compensaient et au-delà la quantité d'eau douce ajoutée pour le lavage puisque l'on est même souvent obligé d'en mêler dans la chaudière avec l'eau mère. Mais comme /a perte que

l'on fait en eaux mères est certainement plus grande que celle qui résulte de l'évaporation, il faudrait, je crois, se déterminer à employer

fasse l'essai : avant tout, il faudrait remédier aux pertes qui ont lieu et qui ont été 'indiquées plus haut. La plus facile à vaincre est celle qui a lieu dans l'atelier de cristallisation ; elle est considéra'ble , que de temps en temps on est obligé d'enlever les terres à une grande profondeur pour les laver, ce qui exige des frais de main-d'oeuvre et de combustible assez considérables , et que l'on éviterait entièrement en disposant sous les trous par où les eaux s'écoulent, des talus de bois qui conduiraient le liquide dans le canal qui les porte aux bassins. Par ce moyen les eaux n'engorgeraient plus le sol, et si la maladresse des ouvriers empêchait que l'on ne peu se passer de relever les terres, au moins ce travail se ferait à des époques beaucoup plus reculées, et les frais et la perte seraient beaucoup moindres. Un autre objet sur lequel il serait d'un grand

intérêt de porter son attention, serait le parti à tirer des rebuts qui sont jetés après avoir été lavés à l'eau froide. Un des plus grands avantagés que présente la mine de la Tolfa , est de contenir f acide sulfurique et la potasse néces-