Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 135]

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SUR DE TERRAIN

département des Ardennes; mais. .on n'y Toit presque pas de silex,. et c'est un fait assez remarquable que l'ancienne craie de Champagne se distingue de celle des autres parties du bassin,

par le même caractère qui est particulier à la véritable craie de cette région: Au nord de la Champagne les limites du terrain crayeux s'éloignent trop du bassin de Paris pour en parler dans ce mémoire; mais il y a très - près de ce bassin, et même à peu de distance de Paris, une .très-petite région où fou voit paraître, non - seulement l'ancienne craie, mais encore la formation ou du moins le dernier membre des formations de calcaire plus ancierique la craie. :Ce canton, qu'eu-appelle PnYs de VlAgairOMentpays de Bray, est place aux confins el.a y

des départemens de l'Oise, de la Seine-Inférieure

et de l'Eure. Il ressemble à une île qu'an pourrait considérer comme le sommet d'une montagne ensevelie par le grand dépôt. crayeux. On remarque d'abord, que les parties de ce dépôt qui-avoisinent le pays de Bray, prennent les caractères-de rancienne 'craie ;: on y voit,

not am Ment entre Argueil et Saint-San soin (Seine- -

Inférieure ), de celte substance qui est pénétrée d'une grande quantité de >grains de chlorite d'un vert noirâtre, et une autre ;modification:dune texture grossière, qui,paSse à, l'état de marne sablense , et renferme , au lieu de véritables silex, des rognons de grès calcarifères grisâtres. Il paraît ensuite que les sables et l'argile mar-

neuse qui forment le caractère particulier de la contrée, sortent de dessous cette craie gros-. sière; je dis seulement qu'il paraît, parce que la natureinea,ble dé ces dépôts, et les travaux

DES ENVIRONS DE PARIS.

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de l'agriculture, cachent les superpositions, et que, d'un autre côté, le voisinage des sables et de l'argile plastique du calcaire à cérites de Paris, permettrait de supposer que ce terrain se serait étendu jusque dans le pays de Bray. Mais la présence du calcaire qui trouve dam la partie centrale, entre autres à Mseénervai, Cuy Saint-Fiacre, etc., ne doit pas laisser de douté qu'au moins la plus grande 'partie des argiles de ce canton n'appartienne à là formation intermédiaire entre la craie et le calcaire horizontal. Ce calcaire, ordinairement blanc jaunâtre, ou tpuneealclicree gris jaunâtre, est remarquable par sa dureté particulière l'abondance des parties spathiques qu'il ren- suboMonné ferme , et sur-tout par la grande dansParglle. quantité de petites huîtres qui entrent dans sa composition, quoiqu'il y ait cependant quelques bancs absolument compactes et sans corps On ne peut pas très-bien juger de la organisés. position de sa

masse principale par rapport à celle de l'argile.; mais on voit clairement qu'il y a des couches de ces deux terrains en alternatives l'une avec l'autre. Ces traits suffisent pour reconnaître dans calcaire une petite formation, extrêmement ce remarquable par la constance avec laquelle elle présente les mêmes caractères minéralogiques et géologiques dans des contrées très-éloignées, comme le Berry, la Lorraine, le Boulonais (1.), (r) La majeure partie du Boulonais est formée des mémes terrains que le pays de Bray ; ce n'est que dans la portion septentrionale qu'on voit sortir successivement de dessous ces terrains l'ancien calcaire horizontal grossier, ensuite les earbres de marquise, que je regarde comme appartenant à