Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 119]

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SUR LE TERRAIN

L'extension géographique du terrain des environs de Paris, et les détails où MM. Cuvier et ,Brongniart sont entrés dans leur carte géo-.gnostique, ne leur ayant pas permis d'y présenter l'ensemble des l'imites de ce terrain , j'ai cru que la détermination de ces limites dans toute l'étendue du bassin, offrirait quelque intérêt, et j'ai entrepris dans cette intention plusieurs voyages dont je présente ici le résultat. Mais je dois reconnaître, à cet égard, qu'une partie de .ce travail avait déjà été faite par M. Desmarest

père (1), qui a déterminé avec le plus grand

soin les limites de la craie de Champagne. J'ai aussi trouvé beaucoup de ressource dans l'atlas minéralogique, de M. Monnet, ouvrage rempli d'observations précieuses, et moins connu qu'il -ne devrait être. Enfin, j'ai consulté avec avan-

tage deux mémoires de MM. de Tristan et

Bigot de Morogues, pour la partie de ce bassin -qui avoisine la Loire. tendue et n,rabes

basin etri3.

Les diverses formations qui composent le

DES ENVIRONS DE PARIS.

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Houdan, Chartres, Châteaudun , Vendôme,

Blois, Orléans, Cosne , Montargis, ]Nemours .Nogent-sur-Seine, Sezanne, Epernay et Reims.

Dans toute 'cette étendue le terrain parisien repose sur la craie, qui forme, ainsi que l'ont remarqué MM. Cuvier etBrongniart, une vaste ceinture autour du bassin de Paris. Foy. pl. ILL) La partie de ces limites, qui est au nord de Forimne. de la Seine , est très-facile à déterminer , et se ,cuiels 11m...11 1s détache aussi bien sous le rapport physique que la Sei"e'

sous le rapport géologique; par-tout le terrain parisien se présente sous la forme d'une chaîne de collines plus ou moins dentelée qui s'élève au-dessus de la plaine crayeuse. Cette dernière, en s'approchant du pied des collines, devient

même plus basse et plus unie qu'elle ri'est

habituellement. MM. Cuvier et Brongniart ont décrit un (Dtuesc,131"ir nombre de ces chutes du terrain tré IDIrns eeLic très-grand

parisien vers la plaine de craie; mais comme et Reims'

ils n'ont point eu occasion de parler de celle

terrain des environs de Paris, considérées dans de leur ensemble et abstraction faite de quelques lambeaux isolés qui se détachent de la masse, occupent une surface d'environ 570 myriamètres carres sous la forme d'un polygone irrégulier, allongé dans le sens du nord au sud,. dont,

qui avoisine Damerie et Reims, je vais en dire quelques mots. La craie, cachée à l'est de Paris par les terrains postérieurs, commence à se montrer dans la vallée de la Marne au-dessous de Dormans, et s'élève à mesure qu'on remonte cette vallée,

ligne longue de 3o myriamètres tirée de Laon à Blois. Le contour de ce polygone passe dans le voisinage des villes de Laon , La Fère Noyon, Clermont, Beaumont, Gisors, Mantes,

pagne, on voit que cette formation constitue la hase des collines jusqu'à. quelques mètres audessus du niveau de la plaine. Ce fair, qui se remarque dans plusieurs autres endroits de la

plus grand axe peut être représenté par une

(i) Dictionnaire de géographie physique faisant partie de rEncyclopédie méthodique.

de sorte qu'en arrivant à la plaine de Cham-

bordure dii terrain parisien, prouve qu'une partie de la vallée de la Marne a été creusée dans la craie, et parait annoncer encore que

Craie.