Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 117]

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-EMPLOI COMPARATIF

et non consommée, dont on a appréCié le poids

pour la houille à

5k

pour la tourbe à io".

On a ensuite pesé la portion restante dé houille non employée, dont le poids était 5k, et on l'a

ajouté avec le résultat précédent pour la soustraire de la houille primitivement pesée. On en a conclu que l'ébullition de sept tonnes dans la chaudière en cuivre rouge, s'était opérée en une heure 42', avec 5ok (1o2,,14o) de houille de Mons de bonne qualité; et que l'ébullition de la même quantité d'eau sous la chaudière en cuivre jaune, avait exigé une heure 41', en employant 158,5 ( 322,177 ) de tourbe mousseuse de Muison. Le millier ancien ( 4891`,506) de houille étant estimé au minimum à 28 francs , et la pile de tourbe de la contenance de i m. c. (52o p. c. 912), et du poids de ( 367 ',25 ) ( 7497',631 ) au maximum à 45 francs, toute transportée.

Il suit de là que la dépense en houille pour amener au terme de l'ébullition en une heure 42', sept tonnes d'eau de pluie, dont la température primitive est de 1.3°.1 dans une chaudière en cuivre rouge, s'élève à 2 francs 86 -centimes; et que la dépense. en tourbe dont la

quantité consommée représente le 23:20 en poids 'et en volume.de la pile, pour produire le même effet en une heure 4i', à l'égard d'un poids égal

d'eau de pluie, sous une chaudière en enivre jaune, d'un moindre diamètre et d'une plus grande profondeur, la hauteur au-dessus de la

grille étant la même, est de i franc 94 centimes. Cette dépense est encore atténuée par la mise ,à profit des cendres résultantes de l'opération, et qui servent à la fertilisation des terres; celles

DE LÀ ROUILLE ET DE LA TOURBE.

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provenant du résidu de la combustion des 1.58,k5

de tourbe employés, pesaient ( 8,'55), et représentaient en volume 45 litres : ces cendres se vendent dans les environs de Reims, à raison de. i franc 25 centimes l'hectolitre, et leur mise à profit réduit. la dépense en tourbe à i franc 40 cent. Cette expérience comparative sur l'emploi

de la houille et de la tourbe fait voir 10 Que l'un et l'autre de ces combustibles

chauffent dans un temps égal et produisent avec la même vitesse l'ébullition de l'eau.

2°. Qu'en partant du prix du millier ancien de houille estimé' à _28 francs, tandis qu'il coûte aujourd'hui au moins 3o francs, et en admettant

la valeur de la pile de tourbe à-,un taux supérieur à celui auquel on la vend, il en résulte néanmoins une économie de 32 francs 16 centimes pour loo en employant la tourbe ; tandis

que, dans l'état actuel des choses, la pile de tourbe de Maison qui coûte 24 francs sur place,

revenant à 35 francs au plus rendue à Reims, cette économie s'éleverait à 5o francs 65 centimes, sans avoir égard au produit des cendres. Que cette économie peut encore s'accroître

de 12 francs 46 centimes par pile, à raison de la vente des cendres recueillies de la combustion, et qui sont semées avec avantage à la surface des champs qu'on veut fertiliser; ce (lui, en conservant les mêmes prix pour la houille et la tourbe, d'où l'on est parti dans les calculs de l'expérience, donnerait ,un bénéfice de 50%996 pour ioo dans l'emploi de la tourbe. Eu foi de quoi nous avons signé le présent procès-verbal, etc., etc., etc.