Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 113]

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D20 LAMPE DE SUR.EI' de vue de leur impénétrabilité à la flamme et de leur intensité de lumière. Posons d'abord les principes nécessaires pour arriver à la solution de ce problème.

La perméabilité à la flamme d'une gaze métallique ne dépend point de la grandeur de s'es ouvertures (1); elle dépend

de la distance qui, dans chaque ouverture, se trouve entre les deux côtés opposés les plus près l'un de l'autre. Ainsi un tissu à ouvertures carrées d'une ligne de côté, serait beaucoup plus facilement pénétré par la flamme, que ne le serait celui dont les ouvertures se trouvant rectangulaires, auraient 4 lignes de long sur ligne de large. Et cependant la surface des premières ouvertures serait moitié moins grande que celle des secondes ouvertures.

Dans des lampes de sûreté à simple cylindre, et dont les fils métalliques ont la même épaisseur ou diffèrent très-

peu en diamètre , l'intensité de lumière est proportionnelle à la somme des surfaces des ouvertures que la gaze renferme sur une étendue donnée. Plus une gaze renferme de fils sur une étendue donnée, moins est grande la surface totale des ouvertures sur cette même étendue, et par conséquent moins elle transmet de lumière. Il suit de ces principes : 1°. , que si l'on pouvait employer des cylindres de fils métalliques sans tissu, c'est-à-dire, com-

posés seulement de fils horizontaux ou verticaux très-près les uns des autres, on aurait des lampes très-imperméables à la flamme, et qui toutefois donneraient beaucoup de clarté. 2°. Que l'une des espèces de fils du tissu ( la chaîne ou la

trame ), ne contribnant en rien à la sûreté de la lampe, mais servant seulement à consolider l'autre espèce de fil, on doit, dans la construction des gazes, ne donner à la chaîne ou à la trame que le nombre de fils nécessaires pour ne pas altérer la solidité du tissu. Cela posé, appelons:

F. L'intensité de lumière d'une lampe A à simple cylindre. T. Sa qualité d'impénétrabilité à la flamme. a. Le nombre de fils horizontaux et verticaux, L'autre nombre de fils. = Le diamètre du fil (le pouce pris pour unité ). Soit de plus, a> c quand on n'a pas a:.----c. (u) Les ouvertures carrées font exception; mais c'est un cas

paiticulier.

DE M. DAVY. 22 s La surface totale S des ouvertures comprises dans un pouce carré sera

(cia) X (cl - c)

x (/ __...

d d./ d. La distance D, dans chaque ouverture, entre les deux côtés opposés les plus près les uns des autres, sera exprimée par :

a

I

D --

d

d

a

ad

a

Pour une lampe A', également à simple cylindre, on

aura aussi les deux expressions :

(cl/

)

x (cl"

c' )

cl/ cl/

a/ cl/ Mais, d'une part, dans des cylindres dont les fils ont la même épaisseur ou diffèrent très-peu de diamètre, l'intensité de lumière croît ou décroît comme la somme des surfaces des ouvertures comprises dans une étendue donnée ; on aura donc :

F: F/

(1a cl) x (1c cl)

d'

(1a f de) x (ic' d') d/

D'une autre part, l'impénétrabilité augmente qnand D diminue; elle est moins grande lorsque D s'accroît. Mais l'impéné-

trabilité n'est point double, triple, etc., lorsque D est sousdouble, sous-triple ; par conséquent, nous ne nous servirons que des deux annotations suivantes

a/ d/ (IV).

ad

a

<

a/

If >I If < I

Application. M. Davy avait d'abord proposé, pour les lampes à un

seul cylindre, des tissus à ouvertures carrées ayant neuf cents