Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 26]

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MINES DE DOUILLE

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Périnière et du Treuil, et plus tard (en 1790), à M. Jovin Molle, à Renieux ; mais ces quatre dernières concessions. étaient seulement assises' sur les propriétés des titulaires dans une étendue déterminée. Celle donnée ( en 1774 ) à M. Gallet de Montdragon, s'étendait au contraire sur tout le marquisat de Saint-Chamond.

Il paraît que le baron de Vaut obtint égale-

ment une concession de mines voisines de Saint-

Étienne, et que cette concession fut révoquée en 1763. Pour assurer à la ville de Saint-Étienne, à un

prix modéré, la quantité de houille nécessaire aux besoins de ses ateliers de ferronnerie et de la fabrique d'armes de guerre, le Roi lui accorda , en 1763, la faculté d'empêcher la sortie

de la houille extraite dans un cercle dont le rayon est de 2,000 toises , la ville prise pour centre ; la contravention à ce règlement devait être punie par la confiscation et une très-forte amende. L'ouvrage de Morand suries mines de char-

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bon de terre, publié en 1766, fait connaître l'état des exploitations des environs de SaintÉtienne; a cette époque on y voit que le propriétaire cède à des entrepreneurs le droit d'ex, ploiter, ,

et traite selon la facilité des débou-

chés, à tant par jour, par semaine ou par

mois, pour chaque piqueur employé dans la carrière ( page 582). C'est ce qui se pratique encore aujourd'hui dans plusieurs cantons. Les remarques que fait cet auteur sur certains vices d'exploitation , sont -également encore applicables 4beaucoup de mines. Aux environs de Saint - Etienne , les exploi-

DU Dir!4eTEMENT DE LÀ LOIRE.

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tations étaient ainsi distribuées vers l'année 1765:

Au Treuil, un puits qui était le seul dans le pays ; à Monthieu , deux fosses ; à TerreNoire, une fosse ; à Saint-Jean- de - bonne.. Fonds, plusieurs fosses ; à Vihlars, deux fosses;

au Bois Monzier, deux fosses ; à Boche de-la Mollidre, trois fosses; à la Béraudiere , deux

ou trois fosses; à la Ricamarie , trois fosses; aux environs du Chambon, trois fosses; à Firminy, trois ou quatre fosses ; à Saint-Genest-Lerpent, deux ou trois fosses. A Saint-Chamond les mines du château étaient

en activité ; et celles de la Fariselle venaient d'être abandonnées à canse- du fèzz Grisou. Au temps où Morand écrivait , la plupart

des couches de houille avaient été de cette manière fouillées depuis la surface du sol jusqu'à une profondeur plus ou moins grande , suivant l'abondance des eaux, la qualité de la houille, la facilité du débit, etc. Et aujourd'hui lest àpeu-près démontré que toutes les couches exploitables de la contrée ont été l'objet des travaux qui se sont enfoncés jusqu'à 5c,too et nième 16o mètres mesurés sur la ligne de pente. Les mines enflammées qu'on remarque près

de la Béraudière et de la Ricamarie brûlent depuis plus de trois cents ans, suivant Alleondu-Lac ; il en trouve la preuve dans d'anciens

terriers qui assignent ces carrières pour confins), et s'expriment en ces termes : Juxta claceriam inflammatam , etc.

Les ouvrages d'art qui sont usités dans les

environs de Saint - Etienne pour l'exploitation des:mines , sont de trois espèces les galeries

Ouvrages

d'art