Annales des Mines (1869, série 6, volume 8, partie administrative) [Image 32]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

5S

LOIS,

DÉCRETS

ET

ARRÊTÉS

plémentaires ou de consolidation, notamment au grand souterrain de Mauvages, et l'on règle-les indemnités dues aux propriétaires d'usines pour les prises d'eau destinées à l'alimentation du canal. Le canal delà Rochelle à Marans, commencé au début du siècle à l'aide des ateliers de condamnés militaires, présente une longueur de 25.35o mètres; les travaux sont très-avancés, ils atteignent les abords de la Rochelle. On a couvert le canal des houillères de la Sarre à la navigation dans le mois de mai 1866 ; il reste à régler les décomptes de plusieurs entreprises. Cette voie nouvelle, destinée à faciliter les approvisionnements de houille des centres industriels de l'est, a pleinement répondu à l'attente que l'on avait conçue; le mouvement de la navigation a atteint, en 1867, le chiffre de iaS.ooo tonnes; ce chiffre sera dépassé en 1868, il excédera 55o.ooo tonnes, L'embranchement de Colmar sur le canal du Rhône au Rhin, exécuté dans les mêmes prévisions, est également terminé; on a réglé et soldé les dernières entreprises. Le canal de Roubaix, qui doit réunir la Deule à l'Escaut parle canal de l'Espierre, avait été l'objet d'une concession qui a été rachetée par la ville de Roubaix. Cette ville a pris l'engagement de remettre le canal à l'État, à la condition que la lacune existant entre les deux tronçons exécutés par le concessionnaire serait comblées aux frais du trésor. Un décret du 9.1 juillet 1861 a approuvé ces dispositions. Tous les terrains nécessaires pour l'ouverture de la section du canal restant à construire ont été acquis et payés, les travaux sont en pleine voie d'exécution. Le canal de Vitry à Saint-Dizier a un développement de 39 kilomètres; commencé en vertu d'un décret du 27 juillet 1861, il a été ouvert à la navigation en 1867. Ce canal est appelé à desservir le bassin industriel de la haute Marne; il aura pour résultat un abaissement notable dans le prix des houilles à destination des usines de cette vallée ; ces considérations ont déterminé les industriels les plus intéressés à faire à l'État l'avance d'une somme de 1.600.000 francs pour hâter l'exécution des travaux; cette avance sera remboursée en quatre annuités à partir de 1868 aux ternies delà loi du i5 avril 1860. Les industries de la partie supérieure de la vallée ont vivement sollicité le prolongement du canal de Saint-Dizier jusqu'à Donjeux. Un décret du a5 juin 1868 a autorisé l'exécution de ces travaux. Les projets de. détail ont été préparés, on pourra procéder en 1869 aux premières expropriations de terrains. Le canal delà haute Seine doit être prolongé en amont de Troyes

SUR

LES

MINES.

59

jusqu'à Villebertin, sur une longueur de g*5oo mètres. Les terrassements sont terminés surtoute la ligne, les deux tiers des ouvrages d'art sont exécutés; deux campagnes suffiront pour ouvrir la navigation. .Le canal de l'Aisne à la Marne est alimenté par les eaux de la Vesle, rivière qui traverse la ville de Reims et dessert de nombreuses usines; cette alimentation est insuffisante et en même temps donne lieu à de graves difficultés avec la ville de Reims et les propriétaires des usines. Pour remédier à cette situation, on s'est décidé à emprunter à la Marne les eaux d'alimentation du canal. Une dérivation de 16 kilomètres de longueur sera ouverte entre Châlons et Condé ; des machines élévatoires, mues par la chute créée à l'aval de la dérivation, élèveront à une .hauteur de aa iinètres un volume d'eau de 600 à 1.200 litres par seconde, et une rigole de 8 kilomètres de développement conduira ces-eaux au bief de partage du canal. Tous ces ouvrages sont en cours d'exécution. On espère que les turbines pourront fonctionner à la fin de la campagne prochaine. Au canal des Ardennes on a effectué l'amélioration de diverses parties des chemins de halage «t l'étanchement de plusieurs biefs. Ces travaux ont été terminés en 1868. On a exécuté sur le canal d'Arles à Bouc deux entreprises importantes : l'approfondissement du deuxième bief et l'amélioration des abords de l'écluse d'Arles; l'approfondissement du deuxième bief a eu pour résultat d'abaisser le plan d'eau de om,5o et de faciliter en même temps que la navigation le dessèchement des marais dont les émissaires débouchent dans ce bief. Les associations de ces -marais ont, à ce titre, contribué pour les deux tiers à la dépense. Ces différents travaux ont été terminés en 1868; il ne reste qu'à solder les décomptes en 1869. La branche du canal de Berri, de Montluçon sur Saint-Amand, est alimentée d'une manière insuffisante; on construit dans la vallée du Cher un nouveau réservoir, dit-des Éiourneaux, établi au moyen d'un barrage de ilx'",jo de hauteur sur une longueur file 90 mètres, fermant un étranglement de roifies granitiques. Ce réservoir contiendra 1 million de mètres cubes d'eau. Les terrains ont été acquis, et le barrage est parvenu aux deux tiers de sa hauteur; les digues aux abords sont commencées. Le canal du Blavet appartient à la ligne des canaux de Bretagne ; il facilite le transport économique des engrais -et dessert des intérêts locaux importants. Dans un grand nombre'de biefs, la tenue d'eau est insuffisante et le halage rencontre des difficultés ; les