Annales des Mines (1868, série 6, volume 7, partie administrative) [Image 30]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

54

LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

merce et le Conseil général du département, ont demandé que l'alignement de la jetée destinée à, fermer le nouveau port fût reporté à 60 mètres plus au large^ de manière à permettre aux bâtiments de guerre de trouver un abri dans le port. Cette demande, appuyée par le département de la marine, a fait l'objet d'une instruction régulière, à la suite de laquelle est intervenu le décret du i°* juin 1867, qui a autorisé cette modification. L'entreprise est en pleine activité. Les travaux des ports de refuge de Saint-Jean-de-Luz et de Biarritz se'poursuivent. A Saint-Jean-de-Luz, on a reconnu la néces-

SUR LES MINES.

55

lette, on agrandit le port, en l'approfondissant, de manière à y créer un refuge. Une somme de 800.000 francs a été consacrée, en 1867, au service de l'éclairage et du balisage de nos côtes. On a poursuivi, pendant la dernière campagne, la construction du phare de l'Espignette, destiné à éclairer le littoral d'Aigues-Mortes, et l'on a préparé les fondations du phare des Roches-Douvres, dont la tour en tôle a figuré à l'Exposition universelle. Enfin des travaux importants ont été entrepris pour le balisage de la rade de Saint-Malo et des abords de l'île d'Aix.

sité de prolonger la jetée de l'ouest, dite du Socoa, jusqu'au point où la vague cesse de briser, et, en outre, de couvrir la rade du côté de l'est par la construction d'un môle isolé sur la roche Artha. Ces travaux ont un double but : sauver la ville d'une destruction imminente et créer un abri capable de recevoir les navires du plus grand tirant d'eau. Malgré les mauvaises conditions de son entrée et l'exiguïté de ses bassins, le port de Nice est devenu, depuis l'annexion, le siège d'un mouvement commercial important. Un décret du 4 mai 1867 a autorisé l'exécution des travaux nécessaires pour améliorer le régime de la passe d'entrée et creuser un nouveau bassin rectangulaire de 1 10 mètres de largeur sur 25o mètres de longueur. Le projet définitif de ces travanx est à l'instruction; la dépense est évaluée à 5 millions de francs. Le port de Menton ne possède ni quais ni moyens d'accostage; les navires qui le fréquentent sont obligés de se tenir à une certaine distance de la côte, et ce n'est qu'à l'aide de canots que s'effectuent les opérations d'embarquement et de débarquement. Un décret du

h

mai 1867 a autorisé l'exécution des travaux nécessaires pour re-

médier à cet état de choses. La dépense est évaluée à i.aôo.ooo fr. On s'occupe de la rédaction des projets- de détail. Divers travaux de moindre importance sont en cours d'exécution dans 5i autres ports, dont nous citerons les principaux. A Nantes, on améliore les canaux de la prairie au Duc et l'on reconstruit le pont de la Bourse; à Rochefort, on termine le bassin à flot, qui sera livré au commerce en 1868; à Féeamp, on reconstruit plusieurs ouvrages renversés par la tempête ; à Ajaccio, on continue le prolongement de la jetée de la citadelle; à Gravelines, on construit un barrage dans l'Aa; des travaux complémentaires, comprenant notamment l'eBdiguement du chenal, viennent d'être autorisés pour ce port par un décret du 16 septembre 1867. A Trouvllle, on reconstruit une partie du quai de la Touques; à Dié-

Service hydraulique. —Les travaux d'amélioration agricole exécutés par l'administration s'appliquent à la Sologne, la Dombes, la Brenne, la Corse, la Double, les petites landes de Lot-et-Garonne et les landes de Gascogne. L'amélioration de la Sologne (Cher, Loiret, Loir-et-Cher comprend l'établissement de routes agricoles et du canal de la Sauldre : on peut considérer comme terminé le réseau des routes agricoles, dont l'étendue est de près de 5oo kilomètres, et l'on étudie quelques nouvelles lignes qui doivent compléter ce réseau, sans dépasser les crédits affectées à l'amélioration de cette contrée parle décret du i5 octobre 1861. Quant au canal de la Sauldre, la partie de ce canal déjà ouverte entre Blancafort et le Coudray continue à servir, pour le département du Cher, au transport des marnes; la dernière section, comprise entre le Coudray et la Motte-Beuvron, sur le chemin de fer du Centre, a été continuée en 1867, et sera terminée dans la campagne prochaine. Dans la Dombes (Ain), les routes agricoles entreprises en vertu du décret du 2 avril 1862 sont terminées, à l'exception d'une longueur de i5 kilomètres. Quant au dessèchement et à la mise en culture des étangs, la compagnie du chemin de fer de la Dombes, devançant l'exécution de la loi du 18 avril i863, a déjà fait approuver par l'administration les projets de dessèchement de plus de 5.000 hectares d'étangs, et sur près de la moitié de cette surface la mise en valeur est déjà réalisée. La construction des routes agricoles décrétées le 29 février 1860, pour l'amélioration de la Brenne (Indre) se poursuit régulièrement et sera probablement terminée en 1868. Les travaux d'amélioration agricole et d'assainissement de la Corse suivent leur cours. Pendant le présent exercice, un décret a autorisé l'assainissement de la plaine de la Casinca. Dans cette plaine entourée de hautes montagnes, on doit mettre à l'essai le