Annales des Mines (1868, série 6, volume 7, partie administrative) [Image 4]

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LOJS,

DÉCRETS ET ARRÊTÉS

lisation de cet enseignement spécial dans les écoles primaires, elle s'est occupée, de concert avec le ministère de l'instruction publique, des moyens d'assurer une réalisation aussi prompte que possible du programme adopté par la commission chargée de rechercher et de proposer les mesures les plus propres à atteindre cet utile résultat. C'est ainsi que les titulaires des chaires d'agriculture déjà créées et entretenues depuis longtemps dans certains départements ont été mis à ladispos.tion du ministère de l'instruction publique, afin de donner, dans les écoles normales primaires qui,fournissent des instituteurs à ces départements, l'enseignement agricole élémentaire qui do'it prendre place dans les études des élèves-maîtres. Le typhus contagieux des bêtes à cornes qui, depuis l'année i8C5, avait si cruellement sévi autour de nous, paraît être décidément entré et se maintenir actuellement dans une période décroissante, qui semble faire présager son extinction définitive, plus ou moins prochaine. Toutefois il se manifeste encore de temps en temps, par des attaques isolées, rapidement repoussées, il est vrai, mais dénotant toujours la nécessité de rester sur la défensive. Ainsi, avant d'opérer sa retraite, le typhus a fait en Belgique, au mois de janvier de cette année, une dernière et violente irruption, la plus grave que ce pays ait subie. Importé par un troupeau de provenance prussienne, il s'est introduit à Hasselt, et, tombant là au milieu d'une assez dense population bovine entretenue pour l'utilisation des résidus de nombreuses distilleries de grains, il a causé la perte ou le sacrifice de îZt à i.5oo têtes de bétail, tant à Hasselt qu'à P.étinne et à Mélen, dans la province de Liège, ainsi qu'à Zèle, près de Termonde, dans la Flandre occidentale. Mais le gouvernement belge est parvenu à délivrer en très-peu de temps son territoire du fléau par les mesures les plus énergiques et les mieux étendues. A peu'près à la même époque un cas s'était produit dans la Prusse rhénane, non loin de Clèves, et avait été suivi de quelques autres dans quatre villages du district. La propagation a été immédiatement arrêtée par l'abattage intelligent d'une centaine d'animaux. Au mois de mai, le bruit se répandit que Tépizootie s'était déclarée aux environs de Francfort. Aussitôt M. l'inspecteur général Bouley et un vétérinaire de. Strasbourg, M. fmlin, y furent envoyés, et notre frontière fut fermée à toute introduction de bétail par'un arrêté ministériel du i5 mai. La nouvelle fut reconnue inoxacte quant à Hambourg; mais MM. Bouley et Imlin trouvèrent le typhus

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LES MINES.

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dans les duchés de Saxe-Cobourg, de Saxe-Gotha, de Saxe-Meinlngen et dans la partie de la Bavière qui y confine : il en disparut promptement devant les rapides et rigoureuses défenses opposées à son extension par les autorités locales, et notre frontière, déjà rouverte en face de la Suisse par un arrêté du 28 mai, fut replacée sur le reste de la ligne, par un autre arrêté du 6 juin, sous le régime de la libre importation après visite préalable. Enfin, au commencement de septembre, on sut par M. le Préfet du Bas-Rhin que la maladie venait d'éclater dans une commune de la régence de Spire, dans la Bavière rhénane, à 16 kilomètres de Wissembourg, et plus tard elle s'est montrée dans deux autres localités plus rapprochées encore, dont l'une n'est distante des limites françaises que de k kilomètres. Notre frontière, dans ces parages, a été immédiatement refermée jusqu'au Grand-Duché de Luxembourg; MM. Bouley et Imlin ont été de nouveau envoyés sur les lieux, et M. le Préfet du Bas-Rhïn, s'inspirant de leurs conseils, s'est concerté avec les autorités bavaroises pour l'application des précautions propres àempêcher les communications venant de l'extérieur, en même temps qu'il prenait dans l'intérieur de l'arrondissement de Wissembourg les mesures de surveillance et de préservation nécessaires contre toutes les éventualités. » Cette vigilance a porté ses fruits. Notre pays est resté garanti de toute atteinte de ce côté comme partout ailleurs. Le typhus a été extirpé du Palatinat par l'énergie du gouvernement bavarois, Btie régime exceptionnel imposé à la frontière ainsi qu'à l'arrondissement de Wissembourg pour la circulation et la tenue du bétail a été levé depuis le mois d'octobre. I En Angleterre, les manifestations, qui depuis longtemps se réduisaient graduellement à deux ou trois par semaine, ont entièrement cessé, et, à partir du mois d'octobre, le consul général de France à Londres a interrompu l'envoi de ses bulletins hebdomadaires. Il en est de même en Belgique. On y a signalé dans ces derniers temps, en septembre, la perte de quatre cerfs et daims au jardin zoologique de Liège, que l'on a mise sur le compte de la peste boarine; mais ce caractère, attribué à la maladie qui a fait périr ces " nimaux, est révoqué en doute. Il en était également de même en Hollande, lorqu'un avis d:i . msulat de France à Cologne, annonçant la réapparition de la maladie dans ce pays, a été confirmé par une dépêche du a3 octobre du consul français à Rotterdam, d'après laquelle trois nouveaux