Annales des Mines (1865, série 6, volume 4, partie administrative) [Image 13]

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LOIS, DÉCHETS ET ARRÊTÉS SUR LES MINES.

de nos frontières, soit dans la partie centrale de la France, ne peuvent, de longtemps encore, être abordées par des voies ferrées.

860 kilomètres, et exigent, à partir de i865,

Ces contrées, parmi lesquelles figurent, en première ligne, les dé-

5.5oo,ooo francs pour l'achèvement de 220 kilomètres non encore

une dépense

de

exécutés.

partements annexés, attendent avec impatience, comme un bienfait d'un grand prix, l'achèvement de leurs routes impériales, qui présentent encore de regrettables lacunes.

'

Quant aux routes forestières, elles sont exécutées sur 696 kilomètres, et donneront lieu, à partir de i865, à une dépense de

La construction de ces lacunes est un des premiers devoirs de

2.826.000 francs, tant pour la construction des 66 kilomètres qui

l'Administration des travaux publics. Un crédit de 2.860.000 francs

restent à terminer que pour les frais de l'entretien, pendant cinq lannées, de l'ensemble de ce réseau.

a été affecté, en 1866, à ce genre d'entreprises qui sont réparties entre treize déparlements.

'

L'achèvement de 280 kilomètres, que comprennent les travaux en cours d'exécution, exige encore, à partir du 1" janvier i865, une dépense de 12 millions de francs. Il restera en outre à entreprendre la construction de 680 kilomètres, évaluée à 20 millions de francs.

1866, une allocation de

5.200.000 francs. Ce crédita été réparti entre quinze entreprises. La plus importante est le grand pont en fonte juxtaposé au viaduc ^du chemin de fer de Toulon à Nice, et destiné à remplacer, pour la traversée du Var, l'ancien pont en charpente, qui menaçait

La rectification des pentes rapides et dangereuses que l'on ren-

ruine; cet ouvrage est à peu près achevé et sera livré à la circula-

contre encore sur nos anciennes routes impériales constitue une

tion dans le courant de la présente campagne. Nous citerons en

amélioration toujours utile, et souvent nécessaire dans l'intérêt de

outre le nouveau pont de Charenton, sur la Marne, aujourd'hui

la sécurité des communications. Un crédit de «.860.000 francs a

terminé; celui de Bercy, établi sur la Seine, en remplacement d'un

été affecté, en 1866, à ces travaux qui comprennent 258 kilomètres

pont suspendu dont l'état inspirait de graves inquiétudes; le nou- .

de routes, répartis entre trente-trois départements. Un crédit de

veau pont d'Albi, sur le Tarn, destiné à remplacer un ancien pont

6.112.000 francs devra être appliqué, à partir de i865, à l'achève-

dont la construction remontait au xnc siècle; celui de Grenoble,

ment de ces entreprises. Il restera en outre à pourvoir à l'exécu-

sur l'Isère, construit en remplacement d'un pont suspendu; enfin,

tion des rectifications déclarées d'utilité publique et non encore commencées, lesquelles comprennent une longueur de 572 kilomètres et exigent une dépense de 17.690.000 francs.

Les grands ponts, dont la construction se rattache au service des routes impériales, ont reçu, en

le pont de la Ferté-sous-Jouarre, sur la Marne, substitué à un ancien pont en charpente qui tombait en ruines. Tous ces travaux sont en pleine voie d'exécution.

La Corse, privée par la configuration même de son territoire de On doit mentionner en outre, comme se rattachant au budget

toute voie navigable, comme de toute ligne de fer, ne peut attendre

des routes impériales, en vertu delà loi du 28 mai i858, les subven-

le progrès de son agriculture et de son industrie que du développement des routes de terre. Aussi des mesures spéciales ont-elles

tions à payer par l'État à la ville de Paris pour l'ouverture de nouvelles voies de communication. Le crédit affecté à cette dépense

été prises, à diverses époques, pour assurer la viabilité de la Corse.

s'est élevé, en 1866, comme dans les années précédentes, à

Deux lois de i836 et de 1869, et trois décrets intervenus successivement en i854, i856 et 18G2, ont porté à 1.080 kilomètres la longueur totale des routes impériales de ce département. D'un autre côté, un décret du 28 mars 1862, complété par un décret postérieur du 1" avril i854, est venu ajouter au réseau des routes impériales un système de routes forestières d'une longueur totale de 56o kilomètres, destinées à mettre en valeur de vastes forêts domaniales inaccessibles jusqu'à ce jour.

11 a été affecté, en 1866, un crédit de 900.000 francs aux routes

8.800.000 francs ; une somme égale devra être payée à la ville pendant quatre exercices, à partir de i865, pour compléter le solde de ces subventions, sous réserve, toutefois, du règlement de compte qui sera définitivement arrêté, conformément aux dispositions de la loi de i858. î;

Tel est l'ensemble des dépenses extraordinaires afférentes au

service des routes et ponts. Elles se sont élevées, en 186A, à la somme totale de 16.900.000 francs, y compris les grands travaux

impériales, et un crédit de Soo.ooo francs aux routes forestières de

de Paris. Ces ressources, ont permis, sinon de donner aux travaux

la Corse.

une impulsion proportionnée à l'importance des intérêts à desser-

Les premières sont terminées sur une longueur de

vir, de continuer du moins avec une activité suffisante les entre-