Annales des Mines (1865, série 6, volume 4, partie administrative) [Image 4]

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LOIS,

DÉCRETS ET ARRÊTÉS

L'exécution des grands travaux publics s'est poursuivie avec toute l'activité que comportaient les crédits disponibles; de nouvelles sections de chemins de fer ont été livrées à la circulation ; des voies navigables perfectionnées ont été ouvertes ou terminées. En résumé, l'industrie voit, chaque jour, se réaliser de nouvelles parties du programme que l'Empereur avait tracé lorsqu'il l'appelait à lutter plus directement avec l'industrie étrangère. Agriculture. — Favorisée par le calme des esprits, aiguillonnée par la concurrence, l'agriculture s'avance d'un pas sûr et rapide dans la voie progressive où le Gouvernement s'efforce de la diriger par tous les moyens dont il dispose,. Propriétaires, fermiers, métayers semblent aujourd'hui comprendre que leur intérêt les pousse vers les améliorations.

SUR

MINES.

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méthodes et assurer le progrès, cette base du développement de la production. A ce point de vue, le Gouvernement est heureux dô constater qu'il est parfaitement secondé par ces utiles associations. Aussi est-ce avec regret qu'il se voit souvent empêché de leur venir plus efficacement en aide, faute de ressources suffisantes. 1 L'étude des questions dont la solution intéresse au plus haut degré la production nationale s'est poursuivie, en 186/1, avec la même ardeur et le même zèle que par le passé. De nouvelles recherches ont été faites dans plusieurs départements de l'empire pour constater l'existence de gisements de phosphates de chaux fossiles, précieux amendement qui est appelé à rendre de si grands services à l'agriculture de certaines contrées. Une mission spéciale, confiée à l'un des hommes les plus compétents, est venue porter la lumière sur de nombreuses questions de viticulture et de vinification. Les esprits, tenus en éveil par des conférences publiques, se sont appliqués à la solution de problèmes du plus haut intérêt pour la production nationale. Les expériences commencées en 1863 pour constater les résultats de nouveaux modes de fécondation, soit des céréales, soit des arbres fruitiers, se sont continuées en 186/1.

Aussi, d'année en année, l'institution des concours devient-elle plus populaire. Le cercle des concurrents s'élargit; cette participation générale à l'œuvre du progrès s'est traduite, en 186/1, dans nos exhibitions agricoles régionales surtout, par un accroissement notable dans le nombre des animaux, des instruments et des produits présentés. Le nombre des animaux exposés aux concours de i85g était de

à ceux de 1862, de 6.289; >d ceux de l863> de 7-i55. En 186/1,

ce nombre a atteint le chiffre de 7 789, presque le double de celui de i85g. /I.3O/I

Désireux de trouver les moyens d'arrêter les désastres dont l'industrie séricicole est victime depuis tant d'années, le Gouvernement avait traité avec un sériciculteur étranger, sous réserve des expériences à entreprendre, pour l'acquisition d'un procédé des.tiné, d'après l'inventeur, à guérir les vers à soie de la pébrine. Dans douze départements ces expériences ont eu lieu, et n'ont malheureusement donné que des résultats négatifs.

Le nombre des instruments agricoles, qui était dans les années précédemment indiquées, de 2.970, fl.565 et 5.6oo, n'a pas été moindre de b.kïk en 186/1, le double environ des quantités accusées en i85g. Enfin, les chiffres des produits exposés sont montés, de 1.6/12 en 1859, à 2.293 en 1862, et à 2.911 en 186/1.

Les grandes primes d'honneur, accueillies dès 1857 avec la plus vive sympathie,, continuent à être disputées avec ardeur. Cette haute récompense, à laquelle douze départements sont appelés chaque année à prétendre, a conquis la popularité par l'émulation qu'elle excite, et provoque de toutes parts des efforts de la part de ceux qui veulent s'en rendre dignes. Les subventions accordées aux associations agricoles permettent de faire descendre les encouragements de l'État jusqu'à ceux des petits cultivateurs ou des ouvriers agricoles qui, par leur situation, l'état de leurs ressources ou la modestie de leurs travaux, n'osent ou ne peuvent aborder-les concours régionaux. Ces allocations donnent aux sociétés et aux comices agricoles l'influence morale qui leur est nécessaire pour propager les bonnes

LES

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Enfin, l'attention du Gouvernement avait été appelée depuis longtemps sur la nécessité de multiplier la quantité des engrais et d'assurer la sincérité des transactions auxquelles donnait lieu l'emploi de ces matières fertilisantes, Après avoir recueilli des informations sur l'ensemble des faits qui devaient révéler l'importance des besoins et sur la situation économique de notre agriculture dans ses rapports avec le commerce des engrais, il a remis à une commission spéciale le soin d'étudier la question. Cette commission, composée des hommes les plus compétents, a jugé utile, pour asseoir son opinion, de procéder à une enquête. Dans ce but elle a appelé des agriculteurs, des fabricants et des marchandi d'engrais, des chimistes, toutes les personnes, en un mot, qui pouvaient lui fournir d'utiles renseignements sur chacun des faits compris dans l'ensemble de ses études. Le Gouvernement, éclairé par un avis aussi soigneusement mûri, sera bientôt à même' de