Annales des Mines (1863, série 6, volume 2, partie administrative) [Image 226]

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

lierais do fer, une quatrième classe de marchandises soumise à un tarif de à, de 5 ou de 8 centimes, suivant les distances parcourues. On sait que précédemment le tarif général des houilles était fixé à io centimes, et que, dans un assez grand nombre de cas, les compagnies percevaient le plein de ce tarif. Le dernier Exposé de la situation de l'Empire a pu faire connaître approximativement, pour 1862, le chiffre de la production des mines de houille et des usines à fer. Cette année, à l'époque où nous sommes, il est évidemment impossible de donner des résultats qui ne sont pas encore réalisés; mais, comme il s'agit d'exploitations dont la marche est constante, nous avons pu conclure des faits acquis jusqu'à ce jour, et avec un certain degré de certitude, les faits probables de l'année i865 tout entière. D'après ces données, l'extraction des mines de houilles paraît devoir atteindre, en 1865, 100 millions de quintaux métriques d'une valeur de 117.800.000 francs. En 1862, la production ne s'est élevée qu'à 94 millions de quintaux métriques; l'augmentation aura donc été de près de 6 millions de quintaux, sans que néanmoins le prix moyen, qui est resté à i',i8, ait sensiblement varié. Si l'on compare d'ailleurs ces chiffres avec ceux de l'exercice i853, pour lequel l'extraction était seulement de 09.57g.850 quintaux métriques, on voit qu'en dix ans la production française a augmenté des deux tiers. Quant aux usines à fer, en procédant à leur égard comme nous l'avons fait pour les mines de houille, on arriverait aux résultats suivants : La quantité de fonte au bois fabriquée^en i8G5 atteindra 2.800.000 quintaux d'une valeur de 47 millions de francs, et la production des hauts fourneaux travaillant au combustible minéral seul ou mélangé de combustible végétal sera d'au moins 9 millions de quintaux métriques d'une valeur de 96 millions de francs; ensemble 11.800.000 quintaux métriques d'une valeur totale de i45.8oo.ooo francs. En 1862, la quantité fabriquée n'était que de io.53o.ooo quintaux métriques d'une valeur de i55.iSo.ooo francs. Il y aurait donc, en i865, un excédant de production de 1.270.000 quintaux métriques et une augmentation de valeur de près de 8 millions. En ce qui concerne les fers, les progrès, sans être aussi marqués, ont cependant une certaine importance. En i865, la fabrication paraît devoir s'élever à 768.000 quintaux métriques d'une valeur de 32 millions de francs pour les fers au bois, à 227.000 quintaux métriques d'une valeur de 8.718.000 francs pour les fers aux deux combustibles, et à 6.060.000 quintaux métriques d'une valeur de

SUR LES MINES.

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i5i.6oo.ooo francs pour les fers au combustible minéral ; ensemble

quintaux métriques d'une valeur de 192.518.000 francs. En 1862, la quantité totale fabriquée n'a été que de 7.005.000 quintaux, valant i83.080.000 francs. Ainsi donc, de 1862 à i865, il y aurait accroissement de 5o.ooo quintaux dans la production, et de plus de 9 millions de francs dans la valeur. En résumé, ces divers résultats pris dans leur ensemble sont satisfaisants. Ils indiquent un progrès constant dans la fabrication des usines à fer, une diminution notable dans les prix de vente des fontes, et ils démontrent la vitalité de l'industrie française, qui n'a point cessé de se développer malgré les difficultés diverses contre lesquelles elle a eu à lutter. Il n'est pas sans intérêt d'ajouter que, pendant les trois premiers trimestres de i865, il a été institué : Sept concessions de mines de combustible, d'une superficie de 2.790 hectares, dont cinq dans le département des Hautes-Alpes et une dans chacun des départements de la Moselle et du Pas-deCalais ; Trois concessions de mines de fer, d'une étendue de 1.661 hectares, dont une dans chacun des départements du Doubs, de la Meurthe et de la Haute-Vienne ; Une concession de mines de pyrites de fer, d'une étendue de 526 hectares dans le département du Gard ; Une concession de mines d'antimoine, d'une superficie de 652 hectares, dans le département de la Corse; Une concession de mines de plomb, argent, zinc et cuivre, d'une étendue de 2.694 hectares, dans le département del'Ariége; Deux concessions de mines de bitume, d'une superficie de 2i3 hectares, situées l'une et l'autre dans le département du Puyde-Dôme ; Soit, en tout, quinze concessions, d'une étendue totale de 8.536 hectares. Cent vingt demandes de concession étaient encore en instance au 5o septembre, dont trente et une s'appliquaient à des mines de combustible et quatre-vingt-neuf à des mines métalliques. 7.O55.O-JO