Annales des Mines (1852, série 5, volume 1, partie administrative) [Image 119]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

252

CIRCULAIRES. CIRCULAIRES.

subdiviser on sections, chaque section étant chargéo de recueillir une spécialité de renseignements. La commission procédera ensuite, si elle le juge convenable, à la discussion d'un projet do règlement de ses séances. Dans les cantons ruraux, la commission ne devra être réunie, autant que possible., qu'aux jours fériés et à des intervalles calculés de telle manière que ses membres ne soient pas exposés à des déplacements trop fréquents et que les sous-commissions aient le temps de préparer leurs travaux. Dans les cantons urbains, les réunions de la commission pourront être plus fréquentes. Quant aux sous-commissions, elles devront se réunir, aussi souvent que possible, sous la présidence de l'un de leurs membres, pour se communiquer leurs travaux, les contrôler en commun et s'éclairer mutuellement. Si elles rencontraient, dans l'intervalle des réunions générales, des difficultés de nature à arrêter ou à retarder leurs travaux, elles en référeraient au président, qui, de son côté, prendrait, en cas de besoin, l'avis de la commission ou celui de l'autorité supérieure. Dans les villes populeuses, les membres des commissions seront quelquefois dans la nécessité de recueillir des renseignements à domicile auprès de personnes qui leur sont inconnues : ils devront avoir soin, dans ce cas, do se munir de l'arrêté préfectoral qui les aura nommés. Chaque sous-commission voudra bien faire, pour son usage, une copie à la main du questionnaire, et chaque section une copie de celles des demandes de ce questionnaire auxquelles elle se sera chargée do répondre. Les documents apportés par chaque sous-commission devront être disculés en assemblée générale de la commission et approuvés par elle à la simple majorité. Les chiffres portés en regard de chaque question seront le résultat de l'addition des faits statistiques recueillis dans chacune des communes du canton. Il est presque inutile de faire remarquer que le questionnaire demande des renseignements qui, dans certains cas, ne pourront être fournis que par un petit nombre de cantons. Lorsque la commission trouvera des questions non applicables à la localité, elle écrira en regard le mot néant, afin de constater que l'absence de réponse n'est pas le résultat d'un oubli. Il est indispensable de se conformer exactement au cadre prescrit. Les commissions ou les membres de ces commissions qui désireraient fournir des renseignements autres quo ceux qui sont demandés devront les consigner sur des feuilles détachées, avec renvoi au chapitre et à l'article auxquels ils se rapportent. Ces feuilles seront transmises au sous-préfet avec l'un des doubles du questionnaire rempli. Les chiffres seront, autant que possible, le résultat d'un pesage, mesurago , ou d'un compte effectif. Il n'y aura lieu de recourir à de simples évaluations que lorsque ces diverses opérations n'auront pu être effectuées. Les évaluations ne devront pas être faites en bloc, mais en détail; elles seront appuyées sur des expériences nombreuses et concluantes. Lorsqu'un chiffre sera le résultat d'une simple évaluation, le mot évaluation sera ajoute entre parenthèses.

Quelques explications sont nécessaires sur la manière de rechercher ce qu'on appelle le terme moyeu ou la moyenne. Pour trouver, par exemple, lo prix moyen d'une denrée, on se contente habituellement d'ajouter le prix le plus élevé au prix le plus bas , puis de prendre la moitié du produit de cetle addition. Ainsi, un hectolitre ayant été vendu 20 francs (plus haut prix) et un autre 16 francs (plus bas prix), lo prix moyen, d'après ce procédé, sera de 18 francs. Dans cet exemple, le prix moyen est, en effet, de 18 francs, parce qu'il y a une quantité égale (1 heclolitre) pour chaque prix ; mais, lorsque les quantités sont très-inégales , ce calcul peut induire en erreur. En effet, supposons qu'on ait acheté 1 heclolitre de blé pour 16 francs et 100 autres hectolitres au prix de 20 francs; d'après la méthode ci-dessus, le prix moyen serait de 18 francs, ce qui est évidemment contraire à la vérité, puisque la dépense réelle, pour l'achat de 101 hectolitres, a été de 2,016 fr., et non pas de 1,818 fr., comme il résulterait d'un prix moyen de 18 francs par hectolitre. Plus les quantités prises comme termes de comparaison seront inégales, et plus l'erreur, d'après cette méthode, sera considérable. On l'évitera en opérant sur le tolal des quautités vendues et sur le total de la somme en argent, c'est-à-dire en divisant ces deux nombres l'un par l'autre. Appliquant celle règle à l'exemple ci-dessus, on divisera 2,016 (total du prix) par 101 (total de la vente); le résultat (19 francs 96 cent.), qui exprime combien de fois 101 est contenu dans 2,016, sera le prix moyen cherché, c'est-à-dire 19 fr. 96 cent. Il ne sera pas toujours possible de suivre celte méthode dans loute sa rigueur, mais on devra cependant s'en rapprocher le plus possible. S'il s'agissait, par exemple, de trouver la production moyenne en céréales, par hectare, d'un canton, la méthode la plus sûre consisterait à relever le total de la récolle de chacun des cultivateurs du canton et à diviser ces chiffres par l'étendue do chaque espèce de culture. Ce n'est que lorsque ce procédé sera reconnu impraticable qu'on le remplacera parle suivant : La terre sera divisée en plusieurs classes, et plus ces classes seront nombreuses, plus les chances d'erreur seront réduiles. On établira ensuite, avec soin, le produit moyen de chaque classe en pesant, par exemple, ou en mesurant la récolte del hectare (ou d'un demi-hectare) comme type pour chaque classe. Enfin on multipliera le nombre d'hectares, puis on additionnera les résultats. On obtiendra ainsi la production totale qui, divisée par l'étendue totale donnera pour quotient le produit moyen. Supposons qu'on ait trouvé les chiffres suivants : 1™ classe, 50 hectares, à 50 heclol. en moyenne, font 1,500 hectol. 2e 120 25 5,000 5e 200 20 4,000 4e 15 500 7,500 5e 1,150 10 11,500 TOTAUX.

. 2,000 hectares.

27,500

Moyenne — ou 15 hectolitres 65. J 2,000 LOIS ET DÉCRETS,

1352. TcUllC I,

17