Annales des Mines (1914, série 11, volume 6) [Image 130]

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BULLETIN Hommes Femmes dont à l'intérieur des mines et à l'extérieur —

se répartissant, selon leur âge, dans les catégories suivantes : 57 hommes 715 — 321 hommes de 10 à 16 ans. 5 femmes 721 hommes à l'extérieur.' de 16 à 18 ans 8 femmes , 7.750 hommes \ de 1plus de 18 ans. . i „ , ( 8 femmes

à l'intérieur. \

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BULLETIN 9.594 21 802 hommes 8.792 — 21 femmes

de 16 à 18 ans de plus de 18 ans..

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Si quelques ouvriers spéciaux qui exécutent, dans les mines; des travaux demandant un peu d'intelligence, des connaissances professionnelles particulières, ou présentant quelque danger ou encore s'effectuant en galerie (l'exception en Biscaye), touchent un salaire journalier qui peut aller jusqu'à 5 pesetas, en général la journée payée 3 pesetas 426 à 3 pesetas 887 est considérée comme un salaire déjà élevé pouruu manœuvre et les manœuvres constituent la très grande majorité des ouvriers qui travaillent dans les mines de cette province. Le salaire moyen des manœuvres que nous envisageons ressort à 3 pesetas 377 et celui des quelques femmes occupées dans les lavoirs de minerai, la plupart du temps, atteint à peine 2 pesetas 50, avec un maximum de 2 pesetas 75. Pour les autres provinces de la monarchie, la moyenne des salaires ne ressort pas à plus de 6134 pesetas avec des maximums de 4 pesetas à Vivero (Galice), dé 3 pesetas 75 à Rio Tinto (Huelva) et des minimums de 2 pesetas à 2 pesetas 25 dans la région de Séville, de Ciudad Real, de Téruel. La dépense quotidienne indispensable d'une famille comptant quatre personnes ressort en Espagne, d'après le D r Ubeda, à 2 pesetas 985 et en Biscaye, d'après l'Association des Patrons miniers de Biscaye, à 2 pesetas 692, ce qui s'explique par cette raison que la plupart des entreprises minières ont organisé des économats qui vendent à des prix légèrement inférieurs à ceux que demande le petit commerce local, à proximité des centres miniers.' En Biscaye,- cette même dépense se trouve ramenée pour un ouvrier seul, prenant pension dans une maison étran-

gère, à 1 peseta 524. Et si maintenant nous rapprochons le relèvement du coût de l'existence de celui du taux des salaires, entre 1891 et 1908, nous voyons que le premier est passé de 89,6 à 102,6=: 13,0 et le second de 81,1 à 104,6 == 23,5. Quant aux accidents du travail, ils se sont élevés à 1.122 se classant comme' suit : mortels graves légers....1

30 55 1.037

_ correspondant respectivement pour une population ouvrière dë 9.615 individus, à une proportion de 0,31, 0,57, et 10,7 p. 100, selon qu'il s'agit d'accidents mortels, graves ou légers. (Extrait d'un Rapport du Consul de France à Bilbao.)