Annales des Mines (1914, série 11, volume 6) [Image 94]

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RUPTURE- DU TUBE-CHEMINÉE D'UNE CHAUDIÈRE

NOTE SOR LA

RUPTURE DU TUBE-CHEMINÉE D'UNE CHAUDIÈRE FIELD Par M. COMPÈRE, Directeur de l'Association parisienne des propriétaires d'appareils à vapeur.

La corrosion des cheminées des chaudières Field est classique ; elle est due à la décomposition de la vapeur d'eau au contact du métal, qui peut atteindre une température élevée quand les gaz arrivent à la cheminée, euxmêmes à une haute température; elle peut se produire également quand le niveau baisse et que l'eau déposée sur la cheminée se vaporise subitement en laissant du tartre qui, surchauffé, peut se décomposer ; si ce tartre contient des chlorures, par exemple, la corrosion peut être extrêmement rapide. La corrosion devient relativement importante, eu égard à la faible épaisseur qu'on est en droit d'adopter pour ces cheminées dont le diamètre n'est que 0 m ,25 à 0 m ,30 pour des chaudières de 10 à 20 mètres carrés ; l'épaisseur moyenne varie de 6 à 7 millimètres pour les timbres ordinaires de 6 à 8 kilogrammes. Un accident récent, survenu le 3 avril 1913, a appelé l'attention sur la rapidité que la corrosion peut parfois' atteindre. Cet accident s'est produit sur une chaudière de grue, et il semble se dégager de l'étude faite à ce sujet que les chaudières de grue doivent être plus susceptibles

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de se corroder rapidement que les chaudières industrielles. Cet accident s'est produit sur une chaudière Field de 14 mètres carrés environ de surface de chauffe, 960 litres de capacité, timbrée à 8 kilogrammes et construite en 1909; son épreuve remontait au 6 janvier 1909. Le tube formant cheminée intérieure mesurait 26 centimètres de diamètre extérieur; c'était un tube en acier extra-doux de 7 millimètres ' d'épaisseur. L'accident qui a été suivi d'une chasse violente d'eau et de vapeur par l'ouverture du gueulard, mais qui n'a pas fait de victime, parce que c'était l'heure du goûter des ouvriers et que le chauffeur ne se trouvait pas devant l'appareil, a consisté dans la crevaison du tube-cheminée, où il s'est fait un trou de 20 centimètres de larFio. 1. geur et 17 cm ,5 de hauteur, depuis la cote 0 m ,28 à la cote 0 m ,68, soit sur 0 m ,40 de hauteur, une zone de corrosion régnant tout autour du tube-cheminée et affectant la face convexe de ce tube, c'est-à-dire la. face en contact avec la vapeur; sur les